dimanche 3 juin 2007

Trail des Cerfs, vu par Helene


Allez c’est bientôt le départ, on se reconcentre (déjà que je me suis pas échauffée !) c’est partit pour 20 bornes. Alignement sur la ligne de départ. Ah génial il pleut ! super ça commence bien, 20 bornes sous la pluie. Allez c’est pas grave je vais courir tout le temps j’aurais pas froid. C’est parti le départ est donné, je m’élance le coeur battant… pour m’arrêter 200 mètres plus loin : bouchon. Et oui on passe à l’angle du stade ça fait goulot, on fait la queue. Bon ok, plus que 19, 800 km c’est cool j’avance. Et c’est reparti… et non 300 m plus loin nouveau bouchon, cette fois-ci c’est le passage du portail du stade qui ralentit, ça y est la course démarre vraiment. Allez cool je prends mon rythme et je ne me laisse pas influencer par le chien d’une concurrente qui se fait tracter, les chiens ça sait pas gérer, ne surtout pas lui faire confiance, je le regarde à nouveau : il est content.
Au bout d’un km on prend à nouveau son ticket comme à la boucherie, des concurrents poussent même la courtoisie jusqu’à me laisser passer devant eux sur le sentier.
Ca y est la course a vraiment commencée, je me reconcentre et j’espère que mon sciatique me laissera finir la course.
La course se passe bien, je me sens bien, c’est plutôt sympa. La première partie est assez ludique, on monte et on descend et on remonte et que ça tourne à droite et hop un tronc d’arbre… 8 km arrivée au ravito : super plus que 12 bornes, je bois un coup, vérifie mon camel et c’est repartit, un mec me dit que depuis le début je lui sers de lièvre, c’est gentil ça. Hop une grosse descente se profile, attention, pas trop vite, bien plier les genoux ne surtout pas énerver le sciatique, allez tiens bon (et oui vous pouvez parler à votre sciatique, des fois ça marche). J’entends que ça crie au dessus derrière moi, ça va pas non ?! on est cool ici c’est la nature, qu’est ce qu’il a a crié comme ça celui là ? ah oui d’accord j’ai loupé l’embranchement, c’est pas grave on remonte les 300 mètres dans la joie et la bonne humeur, le gars à qui je servais de lièvre est ravi, ça le fait rire en plus, c’est déjà ça je fais rire en trail. Bon ne pas oublier de regarder en l’air aussi pour guetter les rubalises maintenant.
Ah à partir d’ici des gars du 35 km nous rattrapent, ça m’a peut être perturbé ou bien étais - je encore en grande discussion avec mon sciatique ou une autre partie de mon corps, toujours est – il que j’ai encore loupé une intersection, je m’en rends vite compte, cette fois c’est moi qui crie, j’appelle ceux de devant qui se sont eux aussi plantés, 10 personnes remontent à ma rencontre dont plusieurs du 35km, superbe impression d’avoir été utile !!!
Ca y est je commence à avoir un peu mal aux jambes dans les montées, ce que ça tire dans les cuisses ! J’ai l’impression d’être super lourde. C’est pas grave je pense aux savants conseils de mon coach « fais toi légère » géniale bien sûr fallait y penser j’ai plus mal du tout…J’avale ma énième sporténine et je reprends du poil de la bête allez hop hop hop j’ai doublé 3 personnes, j’avance, je tourne à gauche et …méga montée de sable, cool…
Là les coureurs du 55 nous rattrapent, ils sont sympas : plusieurs me félicitent et m’encouragent alors qu’ils sont bien plus méritants…super l’esprit trail. J’arrive près d’un golf. Bon, retour à la civilisation je suis plus trop loin de l’arrivée. Plus loin la montée de bitume : je suis à fond je sens l’arrivée. Ah ! en fait non un gars de l ‘organisation me dit « allez c’est bien, plus que 4 kms » ah zut quand même ! allez c’est pas grave on y va. Au dernier km Benoit est là qui m’encourage, c’est cool. Ne pas penser que lui il doit être rentré depuis ½ h00. Ah super l’arrivée j’ai mal partout mais je suis trop contente. Comment ça il faut encore faire un tour de stade ! ah le supplice, allez encore quelques mètres, c’est bon j’ai fini.

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