mercredi 7 novembre 2007

Clair de lune, vu par Benoit


H-6 : Je pars en rando au dessus de Chamrousse avec Hélène et Julie, une petite ballade pas bien méchante, mais tout de même, la croix de Chamrousse ça entame un peu les cuisses (surtout la descente sans batons...). Le temps est magnifique, mais je ne sais pas encore si je vais aller faire le Clair de lune ce soir. En effet, sur la balance, il y a le Clair de lune d'un côté et un resto à fondue de l'autre... Choix difficile ! J'ai bien essayé de décaler le repas au resto un peu plus tôt pour avoirle temps de faire les deux dans la même soirée, mais pas possible...

H-4 : Je me décide, ce soir je vais faire le Clair de lune, il fait beau et comme j'adore courir la nuit je pense que ça devrait être sympa.

H-3 : Doute. J'apprend que la section de montagne a été retirée du parcours car trops dangereuse... C'est poir moi à nouveau la grande hésitation, car du coup la course va être plate... Il ne reste que 900 m de D+ sur 50 bornes...

H-2,5 : J'y vais quand même, je me suis motivé. Je m'avale (pour faire passer la frustration du resto) une assiette de pates à la raclette ;-)

H-30' : J'arrive à Bourg de Péage dans le gymnase d'accueil de la course. Finallement, on attend pas beaucoup, le départ est vite donné à 22H.

22H : Départ du Clair de Lune
Le Clair de Lune n'est pas une course. A l'origine, c'est une randonnée qui se déroule sous la pleine lune et qui se ballade entre Bourg de Péage et le Vercors. Chaque année le parcours change un peu, chaque année la distance reste la même : 50km.
Au fur et à mesure des années, de plus en plus de coureurs se sont donné rendez-vous pour cet évènement idéalement bien placé avant la Saintélyon, avec à peu près le même profil (mi route, mi chemins, peu de D+, nuit, froid...).
Sur le millier de personnes présentes, a peu près 150 coureurs.

Nous partons tranquillement, accompagnant nos amis rugbymens pendant 8km. L'ambiance est bonne et la nuit est douce ce soir !
Le temps de sortir de la ville et nous attaquons des petits sentiers bien sympas. Je me dis que ça va le faire, c'est assez ludique, donc ce qu'il faut pour ne pas s'endormir ! Malheureusement, si cette première partie de parcours (jusqu'au premier ravitaillement) est assez sympa, la suite va être beaucoup plus monotone...

Nous abandonnons finallement Sébastien et Bruno vers le 10e km, histoire que chacun puisse courir à son rythme. Guillaume mêne le train, je le suis tranquillement et on remonte sur les concurents assez rapidement. Je suis bien sur les parties plates. En revanche, en passant par la première difficulté de la nuit, un petit col tranquillou, je me rends compte que je suis un vrai tracteur diesel ! Guillaume garde son rythme, mais pour moi impossible. C'est pas que je vais mal ou que j'ai mal aux jambes, mais impossible pour moi de monter très vite. L'accumulation des sorties longues (dont CCC) m'on donné une bonne endurance, mais ma vitesse de course a chuté énorméement.

Finallement la montée se termine, une fois en haut je suis bien, mais toujours à mon rythme. Même dans la descente, je sens que je ne suis pas à l'attaque.

On arrive sans problèmes au premier ravitaillement. Il y a du monde, il fait chaud, on est bien... bref tout va bien. Nos tenues font fureur, plusieurs personnes nous demandent "mais qui êtes - vous ??!!" ;-)

J'avalle une ProBar (GO2) et un thé sucré. Et hop, nous vla repartis à travers la nuit pour de nouvelles aventures. On se rend compte que l'on se refroidit assez rapidement.
Le passage à ce premier ravitaillement a provoqué l'étallement des concurrents. De ce ravitaillement à l'arrivée, nous n'avons plus vu personne. On continue notre progression tranquillou, puis on attaque une petite montée sur les conterforts du Vercors. Et là, c'est le drame !
D'un coup, je me chope des crampes dans les quadriceps, sans aucun signe prémonitoire. C'est la première fois que j'ais des crampes dans les cuisses...
C'est foudroyant, plus possible pour moi de bouger. Je me mets directemet à genoux par terre pour tirer sur les cuisseps en relachant au maximum mes jambes. J'en profite pour avaler AC+ et Sportenine. J'attends quelques secondes, puis je me relève et hop ! la douleur est repartie aussi vite qu'elle est venue... Très étrange comme sensation. Je rejoins un peu plus loin Guillaume qui m'attend sur le chemin et nous reprenons notre allure.
Si la douleur dans les cuisses s'est dissipée, c'est pour laisser la place au mal de bide. Je me concentre pour pas vomir mes pates à la tartiflette :-(...
Mon seul objectif à partir de ce moment, c'est gérer mon bide. Dès que je sens que ça va pas, je ralentis.

Merci Guillaume pour ta patience ;-)

Je ne me souviens pas de grand chose sur cette portion du parcours, tellement que j'étais concentré sur mon bide. Je sais juste que le ravito de Hostun a fait du bien : une bonne soupe bien chaude, j'en prodfite pour enfiler la gore tex car le froid de cette nuit de pleine lune se fait sentir...

Nous ne nous arretons pas longtemps, il ne faut pas se refroidir.

Cette nouvelle section est pour moi un moment moyen. Le jambes vont assez bien. une fois ou deux je dois m'étirer les cuisseps, mais à ce niveau ça pourrait être pire. En revanche, mon mal de bide m'a occupé pendant un bout de temps.

Une des seules choses dont je me souvienne, c'est la solitude dans le noir. A la fois très agréable et très étrange.

Par contre, beaucoup de route malheureusement sur cette partie du parcours. Heureusement qu'il y a eu un petit col pour casser la monotonie car sinon c'était très plat...

Finallement, on approche assez rapidement du dernier ravito. Là on ne s'arrete presque pas. Juste le temps d'avaler deux verres de sirop de citron pour tenter d'effacer ma sensation d'écoeurement. Puis nous voila repartis pour de nouvelles aventures sur les 10 derniers km. De toute façopn il n'y avait pas grand chose a manger et l'ambiance était...comment dire...assez plate :-(

Sur cette dernière portion de parcours je retrouve un pmeu mes jambes et mes sensations. Heureusement car avec uniquement de la route ça aurait pu etre long... un passage lelong de l'autoroute, un passage le long de la décharge, les voitures qui passent en klaxonant... Bref... une fin de parcours pas super, assez longue avec des erreurs de kilométrages le long de la route. Heureusement que nous avions le GPS car les autres ont du être surpris.

Sur la fin on tente d'accélérer pour rentrer sous les 6h... manque de bol, comme guillaume le fait remarquer c'est raté pour une minute...arf mais bon, Guillaume avait plus de jambes sur la fin, il aurait pu y arriver seul ;-)

Nous terminons donc en 6h01', pour 51km en 6e et 7e position (cool ;-) ).

Les photos :

mardi 6 novembre 2007

Trail de Pleyben, vu par Kévin

J'ai profité d'un week-end prolongé au "bled" pour faire mon premier trail de la saison, et aussi pour m'aérer dans les beaux paysages des terres Bretonnes.
Pour cette reprise, j'ai choisi de faire la petite distance, pour ne pas me faire trop violence!
Anne-Marine, ma chérie s'est aussi inscrite pour son 2ème trail, avec sa soeur qui elle se lance dans sa première expérience, mais qu'elles ne s'inquiète pas, c'est de la voie verte qu'il disaient... qu'ils disaient.

9h30: les furieux du 23 km se lancent.

9h45: J'attend le départ dans cet attroupement peuplé d'accents bien de chez nous, ça fait chaud au coeur! TOP, c'est parti pour les 11 km. Je me place à la moitié du peloton. Après un tour de gymnase pour étirer (non, ça n'était pas pour rien les filles!) nous nous lançons dans la descente d'un champs qui nous amène dans des sous-bois. En contre-bas j'apperçois les filles, on ne se reverra plus qu'à l'arrivée. Là commence des enchainement de franchissement de ruisseaux, plus ou moins rivièreux, plus ou moins gras, de côtes dans les champs, de singles dans les sous-bois (qui m'ont valu une chute car je me suis déoncentré en resté collé à un concurrent devant, mais heureusement, la terre Bretonne m'a formidablement acueilli sur elle, toute tendre qu'elle est ;-) ). Un ravitaillement est normalement prévu au milieu, et je m'étonne de ne le voir qu'au bout de 33 min... je me traine en fait?

Je ne prend que de l'eau et repart dans la course pour la seconde moitié. Je pensais mettre 1h maxi pour boucler ces 11km, et je vois la montre qui tourne et moi qui ne vois pas le bout.
Cette seconde partie est fidèle à la première, quoi qu'un peu plus grasse à mon goût, mais c'est ça qui est bon. Après 2 ou 3 acsensions de champs (ne rigolez pas les montagnards, on fait avec les moyens du bord!) qui m'on cassé les pattes, je me retrouve enfin dans les derniers singles qui me menneront à cette petite portion d'ancien chemin de fer. Je me fais passer par un concurrent (enfin! ...non, je plaisante) que j'accrocherais jusqu'à la dernière côte dans un champs où sens les jambes revenir quand j'ai vu la famille là-haut.


J'en crame 2 dans cette ascension (et oh! Je sais que vous vous moquez), passe avec le sourir devant eux, et au virage...merde, ça monte encore un peu. Allez l'arrivez au bout, dernière effort.

A l'arrivée j'apprend que le parcours faisait en fait 13,2 km, que j'ai bouclé en 1h09, c'est moins rapide que je pensais, mais bon, c'était aussi une prise de température.

Au classement, je fais 111ème au scratch, sur 274 au départ, dommage pour le top 100.
Les filles occuperont des places et des chronos très honorables, affaire à suivre vu qu'elles ont été séduites.


vendredi 2 novembre 2007

Clair de lune, vu par Guillaume



Le clair de lune est une randonnée pédestre nocturne de 50KM aux environs de Romans et Bourg de Péage (Drôme). Entre 100 à 150 personnes décident de la faire en courant, les 850 autres la font en marchant.
Me voilà donc le Samedi 27 octobre dans un gymnase de Bourg de péage en compagnie de Benoît, de Sébastien et Bruno. Pour eux c’est une première. Benoît est étonné du nombre de personnes présentes.
Sébastien et Bruno sont des novices en la matière Nous allons (Benoît et Moi) donc les accompagner dans la première partie.

9h45 : tout le monde se dirige sur l’air de départ. Pour ne pas être gêné par les randonneurs, nous nous plaçons devant près à suivre la voiture qui ouvre la voie dans Bourg-de-Péage.

9h46 : le départ est donné. Départ tranquille dans la ville, cela permet à chacun de prendre ses marques.
Après 5km, on se sent plus seul. Nous sommes une dizaine de coureurs. Sébastien et Bruno vont à leur rythme avec Benoît nous optons pour les allers-retours. Vers le Km 12, nous décidons de partir et de laisser Sébastien et Bruno aller à leur cadence. Nous profitons d’un clair de lune magnifique pour courir sans les frontales ; c’est que du bonheur.

Minuit (environ) : nous arrivons au premier ravitaillement, beaucoup d’organisateurs mais peu de concurrents. Nous prenons le temps de boire un thé et de se réchauffer un petit peu. Les organisateurs nous questionnent sur notre tenue et donc sur le team. Avant de repartir, je laisse un petit mot d’encouragement à l’attention de nos deux camarades.

Nous voici reparti pour la troisième portion, le début se passe bien à un bon rythme.
Début de la grimpette, au milieu Benoît attrape des crampes et surtout une bonne envie de rendre, problème de digestion. Cela va le pénaliser jusqu’au Km 40. Cette portion est difficile à passer. De plus, je commence à voir venir les crampes arriver ; pour essayer de les faire passer, je prends un antioxydant AC+ de Go To et je bois beaucoup. Cela sera payant par la suite. On arrive tout de même au ravitaillement où la soupe est la bienvenue. Le froid commençait à nous glacer sérieusement.

Après une dizaine de minutes, nous repartons pour la quatrième portion, d’une dizaine de kilomètres. Les 6 premiers sont dans une plaine sur des routes et chemins fastidieux et ennuyeux. Enfin, un peu de sentier et de forêt. Nous passons dans des châtaigneraies fort sympathiques. Le plaisir est là mais la dénivelée aussi. Benoît gère la côte, elle va l’aider à digérer.

Nous arrivons sur Meymans dernier ravitaillement. Pas grand monde, seuls quelques secouristes. Nous ne traînons pas, il reste une bonne dizaine de kilomètre.
C’est parti pour le finish, Benoît va mieux, on augmente la cadence. Encore quelques côtes au programme, mais surtout beaucoup de route. On cause beaucoup moins, on s’alimente en conséquence et on envoit. Il reste 5km, dixit le panneau indicateur, le GPS nous en donnera 7. On arrive dans Bourg de Péage, on accélère afin de passer sous la barre des 6h de course. Peine perdue, on fera 6h01.
Pas trop fatigué, heureux d’avoir eut un clair de lune magnifique et du beau temps. Déçu par un tracé fait à 80% de route et dont la seule difficulté est était retirée car jugée trop dur.
Sébastien et Bruno finiront en 8h , heureux d’avoir réussi.
Izno