mercredi 16 juillet 2008

Trail du Bout du Monde 2008, vu par Kévin

Après mettre frotté à l'environnement l'année passée en faisant le 15km avec Hélène pendant que Benoit prenait le soleil finistérien (non, je ne suis pas chauvin ;-) ) sur le 35km, je me suis lancé cette année sur LE trail, le 35km. Très peu d'entrainement dans les jambes, je dois dire que je misais sur les km accumulés par les raids, vtt, ... et comme mon objectif était de terminé, je n'ai pas fait de spécifique (avec tout de même un temps sous les 4h15 espéré).
Départ changé par rapport à l'an passé, cette année ça sera du vélodrome de Castel Nevez. Ma chérie qui fait le 15km avec sa soeur m'y jette. Je vois les vainqueurs des années précédentes s'échauffer (moi j'aurai le temps de m'échauffer pendant les premiers km). Le départ se fera par un tour d'honneur dans le vélodrome. Je trouve l'entrée dans le vélodrome très forte, toute cette troupe qui entre par le tunnel dans cette arène... J'ai envie de me faire un petit plaisir et me place sur la ligne pour faire quelques mètres avec ces champions (petit kiff comme disent jeunes).


Le tour fait, je « laisse » filer devant et reprend petit à petit ma place dans le peloton. La pluie et le vent du départ m'ont fait garder ma goretex, mais au bout de 20min, je tombe la veste. Première partie en alternance de sous-bois et de « bled », très sympa, pas technique, mais le but est de nous ramener vers la côte. C'est rapidement chose faite, on arrive sur la plage de saint Anne: enfin sur le sable, synonyme du début de la « ballade » sur le GR34 qui va nous en mettre plein les yeux. Mais aussi plein les jambes, parce qu'entre les alternances de montées et descentes, le vent particulièrement puissant ce jour là. Je ne vais pas vous faire le détail du parcours, c'est tout simplement trop beau, on pouvait voir la mer se déchaîner, l'horizon à perte de vue sur l'océan, le sentier sur la côte très beau, très technique, avec des passages en sous-bois, sur les plages, ... Le problème de courir sur cette côte, c'est que l'on voit très tôt les étapes du parcours, comme la plage du Trez Hir que je voyais loin, très loin et ça pendant longtemps, très longtemps.

15ème km, nous arrivons au phare du Minou, les organisateurs nous ont prévu un petit passage à l'extrémité de la jetée, histoire de perdre les casquettes et gonfler les maillots!! De plus le revêtement pavé humide permet de rester concentré.

Nous redescendons vers la mer, toujours dans le vent, et comme cela jusqu'au Trez Hir ou j'ai trouvé sur ma route ma chérie et la famille venus m'encourager. C'était la bonne place pour soutenir ses proches je crois, car la traversée de la plage était longue et cassante à ce moment de la course et ces encouragements et conseils m'ont relancés. J'apprends à ce moment là qu'il y a une rallonge de 4km à la fin (cela avait été annoncé au départ, mais je n'entends jamais les micros à l'extérieur...), donc il ne faudra pas s'emballer en approchant de la pointe saint Mathieu...

Cette partie de course je la connais pour l'avoir empruntée il y a un an (elle est commune au 2 parcours), cela va m'aider à anticiper sur les montées plus difficiles et à visualiser l'emplacement du ravito suivant.
2km avant la pointe, je commence à ressentir un coup de moins bien, je sens les mollets qui s'agitent... va pas falloir brusquer la machine... Ca y est, j'arrive dans les derniers virages avant la pointe, je reconnais l'endroit où j'aidais les coureur crampeux l'année passée, ou j'encourageai Ben ainsi que mon père. Ne pas s'emballer...

J'arrive au sémaphore, Anne-Marine se met à courir à mes côtés pour m'encourager. J'ai encore 4km à parcourir, et je commence déja à marcher (le morale a du mal a être présent pour cette rallonge). J'entend courir derriere moi, c'est Anne-Marine et le petit Camille qui trouvent eux le courage de faire c'est derniers km avec moi. Les crampes aux mollets arrivent franchement, mais en les étirant c'est une grosse crampe aux quadriceps qui se déclenche. Je bois, prend un gel AC+ de chez GO2 et repart gentiment. C'est derniers km auraient été beaucoup plus longs sans les encouragements de ma chérie qui me coachait comme je lui fait souvent. Les drapeaux Salomon et Suunto se rapprochent, je revois toute la petite famille et même mon père qui me rend les encouragements de l'an passé. Ma belle-sœur fait les quelques derniers mètres avec moi, j'aurai été jusqu'au bout accompagné!

Je boucle ces 39km en 4h23min, temps qui me va très bien étant donné la rallonge (passage en 3h53min à saint Mathieu).

Je ressigne direct pour l'année prochaine, peut-etre avec une plus grosse délégation du team comme l'an passé???! ;-)

Pendant cette course, j'ai utilisé les guêtres Quechua, pour les portions de sable et les cailloux. Pas de pierre dans les chaussures à l'arrivée, tout comme le sable, mais pour ce dernier, il faut reconnaitre que la météo avait alourdi le sable des plages.
Pour l'alimentation, j'ai consommé 1,5 litre de GO2 AC+ dans le Camelbak, 2 gels (1 booster et 1 AC+) et l'eau des ravitaillements.

Mes photos du trail