Comment vous sentez vous le lendemain d'une course ?

Une vidéo très drôle et vraie...

Trail du Grand Vallon

Spéciale dédicace à Kévin et Anne Marine qui étaient ce week end au Trail du Grand Vallon aux Orres.
Notre Breton a quelque peu souffert des cuisses... C'est le métier qui entre ;-)
Bonne récup à vous

Vidéo du Trail du bout du monde

Le Trail du Bout du Monde, vu par Benoit

Ce week end, direction Brest pour courir le Trail du Bout du Monde.

Pour moi ce sera le 32km, avec a peu près 1000mD+.

On passe un samedi tranquille a visiter quelques coins sympathiques de Bretagne et puis vient l'heure de la baignade... L'eau est tout de même assez froide, mais bon, ça fait circuler le sang pour le dimanche.

Au niveau diététique, on se fait une soirée crêpes accompagnées de cidre le samedi soir (bretagne oblige).

Dimanche matin on ne se lève pas trop tôt car nous sommes à Brest, pas très loin du lieu de course. Un ptit dej composé de gâteau énergétique GO2 vite avalé et nous voilà partis.

Une fois sur le lieu de course, nous devons prendre une navette qui doit nous emmener sur le lieu de départ. Un des points forts de cette course, c'est ce circuit qui n'est pas en boucle et qui permet de voir plus de paysage.

Je suis dans le bus avec Hélène et Kévin. Ils vont courir le 15km, je les check une dernière fois avant de descendre du bus, puis je vais récupérer mon dossard. Surprise ! Je suis le numéro 3 ! D'habitude ce sont les meilleurs de l'année précédente qui ont les premiers numéros. En fait nous étions les premiers à nous être inscrits car Hélène n°1, Kévin n°2 et moi n°3.

Je m'échauffe rapidement, sans me prendre trop la tête. Je sais que la course va être longue et je ne vais pas partir très vite. Sur la ligne de départ il y a beaucoup de monde, et il y a aussi des grosses pointures.

Beaucoup de coureurs me regardent : je ne sais pas si c'est l'effet n°3 ou si c'est notre maillot qui est très beau...

A 10h le départ est donné. Alors si le lieu même du départ n'est pas extraordinaire, on entre très rapidement dans le vif du sujet en s'enfonçant dans les singles un peu techniques après 400m de course.

Pour moi le début se passe bien. J'ai a peu près les jambes, mais surtout j'adore ce type de tracé très nerveux, avec de nombreuses relances. En plus il fait encore frais, alors c'est super agréable de courir dans ces conditions.

Cette première partie passe assez rapidement, du moins le chrono, car j'ai l'impression que les km ne défilaient pas tant que ça...

Théoriquement, le ravitaillement 1 était au 10e km, le 2 au 15e km et le 3 au 25e km. En réalité le premier était a peu près au 14e km, le deuxième au 21e km et le 3e au 28e km.

Je m'étais fixé quelques objectifs en fonction des passages au ravitos.

Du coup je l'ais bien attendu le premier ravitaillement. En plus il commençait à faire chaud et il fallait que je remplisse mes bidons.

Le parcours devient très sympa quand on arrive sur la côte, vers le 10e km. Le côté technique me surprend un peu avec un moment le chemin qui s'arrête. En fait il fallait un peu grimper sur une dalle rocheuse pour rattraper le parcours juste au dessus.

Mais malheureusement pour moi, vers le 13e km, un peu avant le ravito, je me tappe le pied dans un rocher et je fais un vol dans les cailloux. Je vole d'autant plus que j'étais sur une partie légèrement descendante, avec donc une bonne vitesse.

Je me rattrape comme je peux. Je tombe sur le genou gauche, puis je bascule en tournant sur la fesse droite, le tout en tentant de me rattraper avec les mains... Je me retrouve allongé sur le dos, en travers du chemin, dans une position inconfortable a cause de tous les cailloux sous mon corps.

Je me relève, je fais un état des lieux : genoux un peu écorché, mains un peu écorchées, mais surtout grosse douleur dans le genou et dans la fesse. Je me pose deux minutes histoire de reprendre mes esprits, puis je commence à repartir d'abord en marchant, puis en trottinant. Il m'a fallut une bonne vingtaine de minutes pour retrouver ma foulée normale.

Cette chute a complètement cassé mon rythme. En plus de m'avoir fait peur, j'ai des douleurs un peu partout et les jambes cassées.

J'arrive ensuite rapidement au ravitaillement. Je prends mon temps, je remplis mes gourdes car je sais que je vais avoir besoin de temps pour terminer la course à cette allure.

J'ai beaucoup de mal à retrouver mes sensations. Je prends un Gel Booster GO2 qui me fait reprendre mes esprits, mais les jambes ne sont pas là. Je commence a alterner course et marche, je me fais beaucoup doubler et surtout je n'ai plus de jus. Je me ravitaille (barres, gels, boisson). Je prends un gros coup au moral à tel point que j'envisage même de m'arrêter au prochain ravitaillement. En plus la chaleur commence a monter, ce qui n'arrange pas mon cas. Je discute un peu avec un gars en perdition dans une montée, je lui demande si il y a un autre ravitaillement, il me dit que non, j'en profite pour lui demander le kilométrage car il a un GPS, il me dit 19km...

Je fais le point dans ma tête : concrètement j'ai mal partout, j'ai plus de jambes, il fait chaud, mes réserves en eau baissent très rapidement, il reste 13km, et il n'y a plus de ravitaillement... ouf ça commence a être lourd. Finalement, alors que je ne m'y attend pas, en haut d'une bonne grosse côte bien chaude, on nous annonce "ravitaillement à 1km" ! Quoi ???? D'un seul coup, le seul fait de savoir que j'allais pouvoir recharger mes bidons et me ravitailler... ça m'a fait du bien au moral, j'ai repris ma course a bonne allure. Le deuxième point important qui m'a fait tenir et terminer, c'est la présence d'Anne Marine et de sa famille au passage sur la plage lors du ravitaillement. Forcément, on n'a pas envie de les décevoir, ils nous ont attendus longtemps, c'est sûrement pas pour nous voir abandonner. Je prends le temps de bien me ravitailler pour reprendre du poil de la bête, et zou c'est partit pour la dernière ligne droite... enfin c'est une façon de parler car ça tourne tout le temps, ça monte, ça descend... Il y a énormément de monde sur le bord du chemin pour nous encourager et ça fait du bien.

Sur cette dernière partie je me bat pour conserver un rythme de progression raisonnable. Je fais attention de ne pas chuter une nouvelle fois. Arrive enfin le dernier ravitaillement, à 4km de l'arrivée. Je bois 6 verres de Breizh Cola cul sec et hop c'est repartit pour la fin.

Je vois le phare de la pointe st mathieu (lieu d'arrivée) depuis pas mal de temps, mais je ne m'enflamme pas car je sais très bien que ce n'est pas une ligne droite, et qu'il reste encore un peu de route.

Finalement, l'arrivée approche rapidement, il y a de plus en plus de monde sur le bord des chemins. Avant d'attaquer la dernière descente avant de remonter vers l'arrivée, j'aperçois Kévin de l'autre coté qui m'encourage. C'est toujours comme ça. Pendant la course on est fatigué et on est pressé que ça se termine, puis une fois l'arrivée en vue, on a envie que ça dure encore un peu.

Toute la famille à Anne Ma est là aussi, puis vient la ligne d'arrivée où j'aperçois Hélène sur le bord.

Je boucle mon parcours en 3h50.
A priori, la distance a été de 35km (au lieu des 32 prévus)

Je suis content d'avoir terminé, content d'avoir couru sur ce superbe parcours. Un peu déçu d'avoir chuté et que cette chute ait complètement cassé ma course...mais content d'avoir repris le dessus.

Merci à Anne Marine, sa famille et Anne So pour leurs encouragements,
Merci aux coureurs en perditions avec qui j'ai discuté,
Merci au Team et aux randonneurs, touristes et riverains qui étaient à fond pour nous soutenir,
Merci aux organisateurs pour leur course sans failles,
Merci à nos partenaires qui nous facilitent la course.

Bilan d'après course :

- Entorse à l'orteil avec lequel j'ai tapé le rocher quand je suis tombé,
- Hématome au genou gauche
- Hématome à la fesse droite

Ma bouffe sur la course :

- 2 bidons de 500ml de ProDextro GO2
- 1 barre IsoBar GO2
- 1 gel Booster GO2

J'en ais aussi profité pour essayer les nouvelles chaussettes Monnet Trail Coolmax. Elles étaient neuves car je les ais sortie du paquet le matin de la course. Aucun frottement, super confortable, les meilleures chaussettes que j'ai pu utiliser jusqu'à aujourd'hui.

Deux podiums pour le Team au Trail du Bout du Monde

Encore une belle représentation du Team ce week end au Trail du Bout du Monde avec Hélène et Kévin qui terminent tous les deux deuxièmes dans leur catégorie.

Trail du Bout du Monde, vu par Kévin

Le Trail du bout du Monde…THE trail dans THE région !!!

Dimanche matin, réveil très matinal avec le poids des bonnes crêpes mangées la veille à Concarneau…m’en fout, c’était trop bon ! Il faut à présent pensé à se nourrir correctement pour l’épreuve qui vient. Pour moi ça sera du gâteau Energétique GO2 chocolat noisette, pas mauvais pour un gâteau de ce type, on y mettrait presque des bougies !

Je m’équipe direct à la maison, car le timing va être serré étant donné qu’il y a une navette à prendre pour nous déposer sur les sites respectifs de départ. Je taille la discute avec mon pôpô pendant que je vois Ben en train de pré-coacher Hélène pour sa course. Arrivée à Plouzané, nous lâchons les trailers du 32 km pour aller rejoindre le départ du 15 au Trez-Hir. Ca va, on est plus d’une demi-heure en avance, direction le retrait des dossards. TROP BON, Hélène et moi avons les numéros 1 et 2, comme les champions !
Je fais un aller-retour sur la plage, pour renouer avec le sable…ça va être chaud !

10h : Sans le moindre compte à rebours, le speaker lance le départ. Je suis placé à la fin, pour ne pas me faire emporter par les autres coureurs. Le peloton s’allonge gentiment sur la plage. Nous nous dirigeons vers la plage de st Anne, super belle par ce temps ! Les sentiers sont roulants, on prend de la vitesse (malgré les barrières de bois en plein milieu du passage, avant la côte…forcément !).

Première surprise, des fans de trail enjambent les barrières électriques pour se mêler au trailers. Ces fans sont ni plus ni moins que des vaches excitées par tous ces mollets saillants ;-) . Pas d’incident grave, après 200mà courir à côté, elles ont rejoint un autre champ. Je peux me reconcentrer sur ma course, surtout qu’il y a encore beaucoup de monde à côté. Au bout de 4 km, nous retrouvons la plage de départ, pour une seconde traversée. Au fond, avant le ravito, j’aperçois ma chérie et la famille, c’est bon ça…

Sortie de la plage, premier bouchon avant les marches, mais je m’en sors bien. Relance directe, direction la plage de Bertheaume. Ca y est, on est sur le sentier côtier avec sa vue splendide sur l’atlantique, je ne peux pas m’empêcher de regarder… Passage devant le fort de Bertheaume, il a du monde sur les côtés et des messages écrits au sol, dans la montée, je me prends pour Richard Virenque et relance toujours.

Au loin j’aperçois le phare de la pointe, mais je sais qu’il est loin, l’avantage de connaître la région (qui aurai cru que ces ballades du dimanche quand j’était petit me serviraient… ?). Les bosses et descentes s’enchaînent, dans la caillasse des descentes de criques, les cuisses commencent vraiment à sentir la difficulté. Je choppe un lièvre qui me maintient à un rythme sympa. Je fais l’accordéon avec lui. Mince je commence à avoir du mal à boire, j’ai trop chargé mon camel en Carbo Max Fruits Rouge GO2, du coup j’ai un goût de sucre important dans la bouche (je saurais pour la prochaine). Pas grave, il fat continuer à s’hydrater régulièrement.

Je passe le dernier ravito sans m’arrêter, même si ça n’est pas sérieux car c’est comme ça que j’ai explosé aux trail des Carrières, mais là on est sur du court.

Je sens que l’on arrive à l’arrivée, et ça tombe bien car j’ai perdu toute explosivité, je ne sens même pas le second souffle arriver comme d’habitude. Mais l’accueil du public sur les côtés me redonne des petites ailes pour les 300 derniers mètres.

Super belle cette arrivée balisée par des immenses drapeaux Salomon qui nous guide jusqu’à l’arche, au pied du phare. Ca y est c’est fini.

15km, D+ 953m (annoncé, mais je doute du dénivelé)
Chrono : 01h16
Classement scratch : 128 ème (/382)
Classement espoir : 2^ème (/3)
Vitesse moyenne : 11,84 km/h