lundi 17 décembre 2007

SaintéLyon vu par Izno

Samedi 1er décembre, c’est le grand jour, départ pour La Saintélyon, course mythique dans les ultras. Au départ quelques échos contre versés, suivant si on est trailer ou coureur sur route. La petite famille me dépose samedi soir dans le train en me souhaitant une bonne nuit. A ce moment là, il pleut des cordes sur Valence. Rien de tel pour vous donner l’envie. « Mon lit où es-tu ? »

Je rejoins Ben à Lyon où nous embarquons dans un TER chargé de « Saintélionneurs ». Quelques passants hallucinent quand ils apprennent le but de notre présence. Après une petite collation de coquillettes bien froides et collées, nous arrivons à Saint Etienne . Nous suivons le flot des coureurs jusqu’au parc expo.

Ouaou !! 8000 coureurs dans une halle c’est im-pré-ssio-nnant. Musique, speaker et peu de place pour se poser. A tour de rôle nous allons chercher la puce et le dossard. En attendant Ben, je reste là soufflé par l’ampleur. C’est ma première course avec autant de monde. Et se dire qu’il y a 8000 barjots qui vont courir toute la nuit ça fait chaud au cœur.

Après 2h30 d’attente et de préparation, nous nous dirigeons vers le départ. Un départ grandiose nous est annoncé, la pluie en a décidé autrement.

Attention, bousculades et trottoirs ne font pas bon ménage. Après 500m de je te pousse, tu me pousses, on respire et les grands boulevards absorbent les 4500 coureurs solo. Encore impressionnant, on ne voit ni la tête de la course, ni la fin.

10Km dans Saint Etienne pas très passionnant vivement la sortie avec ses chemins. La sortie est raide, avec Benoît nous l’avalons assez bien. J’ai de bonnes sensations. Nous passons pas mal de coureurs ce qui remonte le moral.

Voici les crêtes, à priori la partie la plus belle de la course. J’assiste ébahis au déplacement d’un serpent de lumignons qui s’étale à perte de vue. C’est superbe.

Nous enchaînons les différentes difficultés assez bien. Le temps est avec nous, il ne pleut pas et il ne fait pas trop froid. Le terrain est assez gras ce qui le rend technique, surtout dans les descentes (Celle de Sainte Catherine est un must).

Nous nous ravitaillons en course avec Tonik’s et proBar (GO2), et du thé aux points de passage.

A partir du 20ème km, les difficultés commencent. Benoît a le pas lourd, il tape le sol à chaque foulée, on sent que ce n’est pas son jour. Deux possibilités se présentent. Soit je pars seul et je laisse Benoît dans sa souffrance. Soit je reste avec lui et je l’encourage en espérant qu’il retrouve un peu de peps. Je choisis la deuxième. N’ayant aucun objectif mais seulement le plaisir de courir, j’ai préféré continuer à partager ce moment avec lui-même si c’est de la souffrance. Quand on est coéquipier de raid, il faut savoir partager les bons moments et les plus difficiles.

Nous arrivons à Sainte Catherine avec différentes anecdotes comme le sauvetage de basket dans une mer de boue.

Sainte Catherine, un gros ravito. Mais surtout un moment de délivrance. Nous rencontrons Romain qui suite à des problèmes de digestion décide lui aussi de stopper.
Et miracle, il a un chauffeur qui peut nous redescendre sur Lyon, dans une voiture chauffée. La navette prévue par l’organisation ne partait que 4 h plus tard.
Merci Romain et son collègue.
Cette course vaut le coup d’être vécue une fois car sa taille est surprenante. Mais, le parcours m’a déçu. Il y a peu de chance que je revienne. D’autres ultras sont plus jolis.

Entrainement Team 8 et 9 décembre en photos

Saintélyon 2007, vu par Benoit



Après le CCC je m'étais promis de ne pas retourner sur la Saintélyon. Le parcours et les paysages étaient tellement beaux qu'il était pour moi impossible de retourner sur la Saintélyon et ses longues portions de route, et son profil assez plat et monotone...
Finalement, en octobre je me laisse tenter pour accompagner Guillaume pour sa première Saintélyon.

Samedi : Direction St Etienne en Train, je retrouve Guillaume à la Gare de Lyon puis on prend le TER surchargé de coureurs pour la Saintélyon. Il n'y a plus de place, donc le trajet se fera par terre pour nous. On avale notre dernier repas de pates dans le train, et on arrive rapidement à St Etienne.

C'est excellent de voir les habitants halluciner devant la marée humaine qui sort de la gare et qui se dirige vers le parc des expositions.

Quand on entre dans le hall ou tous les coureurs sont réunis, c'est très impressionnant. Beaucoup de monde, que des coureurs dans tous les coins, beaucoup d'ambiance avec un speaker qui fait le show, des acrobates qui se tortillent sur des cordes à plusieurs mètres de hauteur... ouah !
On récupère nos dossards et on se prépare tranquillement.
On retrouve des têtes connues (Alain Brunerie de la CO, Benoit Laval de Raidlight...). Alain nous dit que son fils (Romain) veut boucler en 7h... Moi aussi l'année dernière j'ai voulu boucler en 7h, je me suis vite rendu compte que ce ne serai pas possible. Cette année, avec Guillaume on se fixe 8h - 8h20.

A minuit, direction la ligne de départ. On décide de ne pas se placer trop loin pour ne pas être trop dérangé pour le début de course. Le départ devait être donné avec un feu d'artifice... il n'en sera rien. Un grand moment de solitude pour l'artificier je pense. La pluiepré-départ y est peut être pour quelque chose.

Puis le départ est donné. Toujours très impressionnant. Il faut être prudent et très concentré sur les premières centaines de mètres, on se bouscule pas mal.

On attaque alors la première partie de course, une dizaine de km sur la route :-( pas glop du tout, surtout pour moi qui ne supporte plus le bitume. Je prends mon mal en patience, je sais qu'en suite ça va être plus sympa, notamment la partie sur les crêtes. Sur cette première partie on a un bon rythme (peut être trop bon...) et on arrive assez rapidement dans les premières côtes qui précèdent les chemins. Je sens mon manque de travail de vitesse au long de ces derniers mois. Jen'ai pas spécialement mal aux jambes, mais je suis juste incapable de courir vite dans les montées. Un bon gros diesel (une LADA lol). Je monte à mon rythme, ça passe. Surtout que je suis assez bien sur les plats et dans les descentes (même si je suis prudent).

Les conditions cette année sont excellentes. Il fait plus beau que l'année dernière. Par contre il fait un peu froid, mais bon c'est cool.

Les pluies et les coureurs qui nous ont précédé ont rendu le terrain hyper gras. Certaines parties sont difficilement praticables. On glisse, on tombe, on perd ses grolles... bref on s'amuse !

Je n'oublie pas de jeter un oeil derrière moi sur les hauteur : le ballet des lampes frontales est magique, c'est très impressionnant. Rien que pour ça, ça vaut le coup de venir sur la Saintélyon.

Au bout de 2h de course, je sens que j'ai moins les jambes. Je me ravitaille correctement, ProBar, AC+, Booster... et je me dis que ça va passer. De moins en moins de sensations dans les jambes. Le plus dur pour moi est de lever les jambes. J'ai l'impression qu'un saboteur a coulé du plomb dans les semelles de mes chaussures... J'avance tranquillement en essayant de me refaire une santé, mais les sensations ne sont pas là...

Même Guillaume me dira un peu plus tard que je ne ressemblais plus à rien... ;-)

On arrive au 30e km, ça fait une heure que je me bas pour tenter de retrouver des sensations, mais rien à faire. Ca empire de minute en minute... La dernière descente vers Ste Catherine un peu technique est un véritable calvaire. Nous n'avons fait que 30km, il en reste 39...

En arrivant à Ste Catherine Surprise ! on voit Romain qui dit qu'il arrète car il a des problèmes digestifs. En deux minutes la course est bouclée. On a l'occasion de rentrer à Lyon en voiture chauffée. Je sais que si on veut arrêter la course plus tard c'est une vrai galère, il faut attendre plusieurs heures dans le froid les navettes. En plus on a fait toute la montée, soit la meilleure partie de la course. Pour moi les sensations ne sont pas au rendez-vous... Pour moi c'est bouclé.
Guillaume décide malgré ses bonnes sensations de rentrer. Il ne veut pas continuer seul. C'est trop monotone, surtout la fin de parcours...

On s'arrête donc à 30km de course en 3h tout rond.
Pour moi pas de regret. Je ne faisais pas de la Saintélyon un objectif et connaissant le parcours, je sais que si on n'a pas les jambes et le moral, ça peut vite tourner au calvaire. Un petit regret tout de même d'arrêter une course. Ce n'est jamais agréable, notament pour Guillaume que avait plus les jambes.
Merci à Romain et son pote pour le retour en voiture chauffée jusqu'à Lyon.
Kévin, désolé, mais il y a peu de chances pour que je t'accompagne sur la Saintélyon l'année prochaine... mais on ne sait jamais...A voir ;-)

dimanche 16 décembre 2007

Trail des Carrières by Night, vu par Kévin

Samedi 10 novembre 2007, 17h, j’arrive seul à Mondeville dans le 91 pour participer à mon premier Trail nocturne. Les courses de l’association Trail 91 ne me sont pas inconnues, ayant participé au Trail des Carrières (22,5 km). Durant cette course, je vais pouvoir tester ma nouvelle frontale, la Myobelt XP, les chaussures Lafuma Active Trail Mesh et la veste technique Nike ACG Clima Tallac Shell.
17h45, le départ est donné, nous ne prenons pas la même direction que la version diurne. La nuit n’est pas complètement tombée, j’attends donc un peu pour allumer la frontale. Nous commençons par traverser les champs pendant 25 min, ça y est la nuit est cette fois bien tombée. Je colle au train d’un concurrent depuis le départ, il me tire à un bon rythme. Je relève la tête et vois devant nous un mur de frontales, celles des concurrents arrivés avant moi à la première difficulté, qui lancera réellement l’épreuve, les 100 marches de Champcueil. J’ai regretté de ne pas avoir d’appareil photo avec moi, ça méritait un cliché. Les marches étaient très cassantes car des concurrents devant montaient en marchant (à juste titre) me bloquaient le passage. Certains se risquaient même à prendre par les côtés pour éviter les ralentissements.
Dans l’ascension j’ai perdu mon lièvre, j’ai donc du me relancer seul. Mais sans problème, le parcours était devenu un terrain de jeu dynamique, propice aux relances. Un grand merci d’ailleurs à l’organisation qui avait pris soin de marquer à la peinture fluo chaque pierre susceptible de nuire à notre progression (celles qui font sauter les chevilles, ou chauffer les pare-pierres,…).
J’avance sereinement sur le parcours, avec des frontales autour de moi. Mais dans un single technique, un trailer pas loin devant se prend une branche sur le crâne. Ca l’air de saigner. Les deux autres devant moi s’arrêtent avec lui pour lui porter assistance, mais personne n’a apparemment de quoi le soigner. Je fais le choix de poursuivre pour alerter quelqu’un de l’organisation, à un prochain carrefour. Je ne vais pas voir de lampe avant un bon petit moment, c’était d’ailleurs très agréable, tout seul, dans ce superbe décor, les fameuses carrières, éclairé par ma seule frontale. Dans l’euphorie, totalement déconcentré, j’ai failli laisser une cheville.
Fin de la chevauchée solitaire, je croise des mecs du staff, sûrement pour aller aider le blessé.
La suite sera un enchaînement de montée et descente dans les sous-bois, revêtu de feuilles mortes, pour arriver sur la terrible portion de champs. Un longue traversée monotone jusqu’à l’arrivée, où mon seul divertissement a été de me tirer la bourre sur les derniers 500 m avec un gars, histoire de vider les éventuelles réserves d’énergie.
Au classement, je finis en 2h08 et fais 160ème au scratch, sur 392, ce qui me satisfait.
Au niveau du matos, un mot rapide pour chaque. La veste Nike m’a bien protégé, sans jamais m’étouffer (pécab’ !), elle n’a pas eu besoin d’être étanche. La frontale, un succès, ça n’est pas un phare, mais c’est bien plus puissant que ma tikka plus, que je ne prendrais plus qu’en lampe de secours. Quant aux chaussures Lafuma, je les ai trouvée légères, avec un léger manque d’amorti à mon goût, mais cela se compensera avec une semelle.
Concernant l’épreuve, un parcours bien fait pour des trailers noctambules débutants comme moi, pour se frotter aux sensations nocturnes, aux portes de la capitale, avant de se lancer dans d’éventuels ultras… A l’année prochaine !

mercredi 7 novembre 2007

Clair de lune, vu par Benoit


H-6 : Je pars en rando au dessus de Chamrousse avec Hélène et Julie, une petite ballade pas bien méchante, mais tout de même, la croix de Chamrousse ça entame un peu les cuisses (surtout la descente sans batons...). Le temps est magnifique, mais je ne sais pas encore si je vais aller faire le Clair de lune ce soir. En effet, sur la balance, il y a le Clair de lune d'un côté et un resto à fondue de l'autre... Choix difficile ! J'ai bien essayé de décaler le repas au resto un peu plus tôt pour avoirle temps de faire les deux dans la même soirée, mais pas possible...

H-4 : Je me décide, ce soir je vais faire le Clair de lune, il fait beau et comme j'adore courir la nuit je pense que ça devrait être sympa.

H-3 : Doute. J'apprend que la section de montagne a été retirée du parcours car trops dangereuse... C'est poir moi à nouveau la grande hésitation, car du coup la course va être plate... Il ne reste que 900 m de D+ sur 50 bornes...

H-2,5 : J'y vais quand même, je me suis motivé. Je m'avale (pour faire passer la frustration du resto) une assiette de pates à la raclette ;-)

H-30' : J'arrive à Bourg de Péage dans le gymnase d'accueil de la course. Finallement, on attend pas beaucoup, le départ est vite donné à 22H.

22H : Départ du Clair de Lune
Le Clair de Lune n'est pas une course. A l'origine, c'est une randonnée qui se déroule sous la pleine lune et qui se ballade entre Bourg de Péage et le Vercors. Chaque année le parcours change un peu, chaque année la distance reste la même : 50km.
Au fur et à mesure des années, de plus en plus de coureurs se sont donné rendez-vous pour cet évènement idéalement bien placé avant la Saintélyon, avec à peu près le même profil (mi route, mi chemins, peu de D+, nuit, froid...).
Sur le millier de personnes présentes, a peu près 150 coureurs.

Nous partons tranquillement, accompagnant nos amis rugbymens pendant 8km. L'ambiance est bonne et la nuit est douce ce soir !
Le temps de sortir de la ville et nous attaquons des petits sentiers bien sympas. Je me dis que ça va le faire, c'est assez ludique, donc ce qu'il faut pour ne pas s'endormir ! Malheureusement, si cette première partie de parcours (jusqu'au premier ravitaillement) est assez sympa, la suite va être beaucoup plus monotone...

Nous abandonnons finallement Sébastien et Bruno vers le 10e km, histoire que chacun puisse courir à son rythme. Guillaume mêne le train, je le suis tranquillement et on remonte sur les concurents assez rapidement. Je suis bien sur les parties plates. En revanche, en passant par la première difficulté de la nuit, un petit col tranquillou, je me rends compte que je suis un vrai tracteur diesel ! Guillaume garde son rythme, mais pour moi impossible. C'est pas que je vais mal ou que j'ai mal aux jambes, mais impossible pour moi de monter très vite. L'accumulation des sorties longues (dont CCC) m'on donné une bonne endurance, mais ma vitesse de course a chuté énorméement.

Finallement la montée se termine, une fois en haut je suis bien, mais toujours à mon rythme. Même dans la descente, je sens que je ne suis pas à l'attaque.

On arrive sans problèmes au premier ravitaillement. Il y a du monde, il fait chaud, on est bien... bref tout va bien. Nos tenues font fureur, plusieurs personnes nous demandent "mais qui êtes - vous ??!!" ;-)

J'avalle une ProBar (GO2) et un thé sucré. Et hop, nous vla repartis à travers la nuit pour de nouvelles aventures. On se rend compte que l'on se refroidit assez rapidement.
Le passage à ce premier ravitaillement a provoqué l'étallement des concurrents. De ce ravitaillement à l'arrivée, nous n'avons plus vu personne. On continue notre progression tranquillou, puis on attaque une petite montée sur les conterforts du Vercors. Et là, c'est le drame !
D'un coup, je me chope des crampes dans les quadriceps, sans aucun signe prémonitoire. C'est la première fois que j'ais des crampes dans les cuisses...
C'est foudroyant, plus possible pour moi de bouger. Je me mets directemet à genoux par terre pour tirer sur les cuisseps en relachant au maximum mes jambes. J'en profite pour avaler AC+ et Sportenine. J'attends quelques secondes, puis je me relève et hop ! la douleur est repartie aussi vite qu'elle est venue... Très étrange comme sensation. Je rejoins un peu plus loin Guillaume qui m'attend sur le chemin et nous reprenons notre allure.
Si la douleur dans les cuisses s'est dissipée, c'est pour laisser la place au mal de bide. Je me concentre pour pas vomir mes pates à la tartiflette :-(...
Mon seul objectif à partir de ce moment, c'est gérer mon bide. Dès que je sens que ça va pas, je ralentis.

Merci Guillaume pour ta patience ;-)

Je ne me souviens pas de grand chose sur cette portion du parcours, tellement que j'étais concentré sur mon bide. Je sais juste que le ravito de Hostun a fait du bien : une bonne soupe bien chaude, j'en prodfite pour enfiler la gore tex car le froid de cette nuit de pleine lune se fait sentir...

Nous ne nous arretons pas longtemps, il ne faut pas se refroidir.

Cette nouvelle section est pour moi un moment moyen. Le jambes vont assez bien. une fois ou deux je dois m'étirer les cuisseps, mais à ce niveau ça pourrait être pire. En revanche, mon mal de bide m'a occupé pendant un bout de temps.

Une des seules choses dont je me souvienne, c'est la solitude dans le noir. A la fois très agréable et très étrange.

Par contre, beaucoup de route malheureusement sur cette partie du parcours. Heureusement qu'il y a eu un petit col pour casser la monotonie car sinon c'était très plat...

Finallement, on approche assez rapidement du dernier ravito. Là on ne s'arrete presque pas. Juste le temps d'avaler deux verres de sirop de citron pour tenter d'effacer ma sensation d'écoeurement. Puis nous voila repartis pour de nouvelles aventures sur les 10 derniers km. De toute façopn il n'y avait pas grand chose a manger et l'ambiance était...comment dire...assez plate :-(

Sur cette dernière portion de parcours je retrouve un pmeu mes jambes et mes sensations. Heureusement car avec uniquement de la route ça aurait pu etre long... un passage lelong de l'autoroute, un passage le long de la décharge, les voitures qui passent en klaxonant... Bref... une fin de parcours pas super, assez longue avec des erreurs de kilométrages le long de la route. Heureusement que nous avions le GPS car les autres ont du être surpris.

Sur la fin on tente d'accélérer pour rentrer sous les 6h... manque de bol, comme guillaume le fait remarquer c'est raté pour une minute...arf mais bon, Guillaume avait plus de jambes sur la fin, il aurait pu y arriver seul ;-)

Nous terminons donc en 6h01', pour 51km en 6e et 7e position (cool ;-) ).

Les photos :

mardi 6 novembre 2007

Trail de Pleyben, vu par Kévin

J'ai profité d'un week-end prolongé au "bled" pour faire mon premier trail de la saison, et aussi pour m'aérer dans les beaux paysages des terres Bretonnes.
Pour cette reprise, j'ai choisi de faire la petite distance, pour ne pas me faire trop violence!
Anne-Marine, ma chérie s'est aussi inscrite pour son 2ème trail, avec sa soeur qui elle se lance dans sa première expérience, mais qu'elles ne s'inquiète pas, c'est de la voie verte qu'il disaient... qu'ils disaient.

9h30: les furieux du 23 km se lancent.

9h45: J'attend le départ dans cet attroupement peuplé d'accents bien de chez nous, ça fait chaud au coeur! TOP, c'est parti pour les 11 km. Je me place à la moitié du peloton. Après un tour de gymnase pour étirer (non, ça n'était pas pour rien les filles!) nous nous lançons dans la descente d'un champs qui nous amène dans des sous-bois. En contre-bas j'apperçois les filles, on ne se reverra plus qu'à l'arrivée. Là commence des enchainement de franchissement de ruisseaux, plus ou moins rivièreux, plus ou moins gras, de côtes dans les champs, de singles dans les sous-bois (qui m'ont valu une chute car je me suis déoncentré en resté collé à un concurrent devant, mais heureusement, la terre Bretonne m'a formidablement acueilli sur elle, toute tendre qu'elle est ;-) ). Un ravitaillement est normalement prévu au milieu, et je m'étonne de ne le voir qu'au bout de 33 min... je me traine en fait?

Je ne prend que de l'eau et repart dans la course pour la seconde moitié. Je pensais mettre 1h maxi pour boucler ces 11km, et je vois la montre qui tourne et moi qui ne vois pas le bout.
Cette seconde partie est fidèle à la première, quoi qu'un peu plus grasse à mon goût, mais c'est ça qui est bon. Après 2 ou 3 acsensions de champs (ne rigolez pas les montagnards, on fait avec les moyens du bord!) qui m'on cassé les pattes, je me retrouve enfin dans les derniers singles qui me menneront à cette petite portion d'ancien chemin de fer. Je me fais passer par un concurrent (enfin! ...non, je plaisante) que j'accrocherais jusqu'à la dernière côte dans un champs où sens les jambes revenir quand j'ai vu la famille là-haut.


J'en crame 2 dans cette ascension (et oh! Je sais que vous vous moquez), passe avec le sourir devant eux, et au virage...merde, ça monte encore un peu. Allez l'arrivez au bout, dernière effort.

A l'arrivée j'apprend que le parcours faisait en fait 13,2 km, que j'ai bouclé en 1h09, c'est moins rapide que je pensais, mais bon, c'était aussi une prise de température.

Au classement, je fais 111ème au scratch, sur 274 au départ, dommage pour le top 100.
Les filles occuperont des places et des chronos très honorables, affaire à suivre vu qu'elles ont été séduites.


vendredi 2 novembre 2007

Clair de lune, vu par Guillaume



Le clair de lune est une randonnée pédestre nocturne de 50KM aux environs de Romans et Bourg de Péage (Drôme). Entre 100 à 150 personnes décident de la faire en courant, les 850 autres la font en marchant.
Me voilà donc le Samedi 27 octobre dans un gymnase de Bourg de péage en compagnie de Benoît, de Sébastien et Bruno. Pour eux c’est une première. Benoît est étonné du nombre de personnes présentes.
Sébastien et Bruno sont des novices en la matière Nous allons (Benoît et Moi) donc les accompagner dans la première partie.

9h45 : tout le monde se dirige sur l’air de départ. Pour ne pas être gêné par les randonneurs, nous nous plaçons devant près à suivre la voiture qui ouvre la voie dans Bourg-de-Péage.

9h46 : le départ est donné. Départ tranquille dans la ville, cela permet à chacun de prendre ses marques.
Après 5km, on se sent plus seul. Nous sommes une dizaine de coureurs. Sébastien et Bruno vont à leur rythme avec Benoît nous optons pour les allers-retours. Vers le Km 12, nous décidons de partir et de laisser Sébastien et Bruno aller à leur cadence. Nous profitons d’un clair de lune magnifique pour courir sans les frontales ; c’est que du bonheur.

Minuit (environ) : nous arrivons au premier ravitaillement, beaucoup d’organisateurs mais peu de concurrents. Nous prenons le temps de boire un thé et de se réchauffer un petit peu. Les organisateurs nous questionnent sur notre tenue et donc sur le team. Avant de repartir, je laisse un petit mot d’encouragement à l’attention de nos deux camarades.

Nous voici reparti pour la troisième portion, le début se passe bien à un bon rythme.
Début de la grimpette, au milieu Benoît attrape des crampes et surtout une bonne envie de rendre, problème de digestion. Cela va le pénaliser jusqu’au Km 40. Cette portion est difficile à passer. De plus, je commence à voir venir les crampes arriver ; pour essayer de les faire passer, je prends un antioxydant AC+ de Go To et je bois beaucoup. Cela sera payant par la suite. On arrive tout de même au ravitaillement où la soupe est la bienvenue. Le froid commençait à nous glacer sérieusement.

Après une dizaine de minutes, nous repartons pour la quatrième portion, d’une dizaine de kilomètres. Les 6 premiers sont dans une plaine sur des routes et chemins fastidieux et ennuyeux. Enfin, un peu de sentier et de forêt. Nous passons dans des châtaigneraies fort sympathiques. Le plaisir est là mais la dénivelée aussi. Benoît gère la côte, elle va l’aider à digérer.

Nous arrivons sur Meymans dernier ravitaillement. Pas grand monde, seuls quelques secouristes. Nous ne traînons pas, il reste une bonne dizaine de kilomètre.
C’est parti pour le finish, Benoît va mieux, on augmente la cadence. Encore quelques côtes au programme, mais surtout beaucoup de route. On cause beaucoup moins, on s’alimente en conséquence et on envoit. Il reste 5km, dixit le panneau indicateur, le GPS nous en donnera 7. On arrive dans Bourg de Péage, on accélère afin de passer sous la barre des 6h de course. Peine perdue, on fera 6h01.
Pas trop fatigué, heureux d’avoir eut un clair de lune magnifique et du beau temps. Déçu par un tracé fait à 80% de route et dont la seule difficulté est était retirée car jugée trop dur.
Sébastien et Bruno finiront en 8h , heureux d’avoir réussi.
Izno

mercredi 24 octobre 2007

Raid Fun Aventure, vu par Kévin



Dimanche 30 septembre, 7h30, je retrouve Alexis sur la base de loisir de Cergy (95).Aujourd’hui c’est le grand jour ;-) , nous allons faire notre premier Raid Aventure. En effet, bien que membres du team, nous n’avions fait jusque là que des trails, VTT, et autres raids multisports. Nous n’avons l’un comme l’autre jamais pris en main une boussole, car jusque là, dès qu’il y avait orientation, nous faisions appel à notre ancien champion de France de CO et leader du team, en la personne de Benoit.

Pendant le briefing, Alex et moi sommes les seuls à avoir nos VTT, on a encore du bien écouter les consignes. On nous explique que la journée sera en deux parties, des ateliers pour gagner des bonifs le matin, suivi des épreuves reines du Raid l’après-midi.

9h00, le clairon synonyme du lancement du Raid Fun Aventure sonne, ou braille d’ailleurs, on ne sait pas trop. Juste le temps pour nous 2 de déposer nos VTT au parc vélo, puis nous nous lançons dans la course.

- Accrobranches : épreuve très sympa, où l’agilité est nécessaire. J’ai juste été freiné par un raideur qui avait beaucoup de mal à avancer (ce qui m’embêtais car je ne savais pas comment gérer cette matinée en terme de répartition des temps). La tyrolienne de 200m au-dessus du lac clôture sensationnellement bien cette épreuve.

Je cours restituer mon bodar et retrouver Alex qui lui était sur un autre parcours accrobranche. Il s’agit maintenant de trouver l’épreuve du Mountain Board, car si nous sommes sur des ateliers, nous devons quand même les trouver et les rejoindre, car le site est très grand.


- Mountain Board : Je laisse mon snowboarder de pote faire la 1ère descente (on a 2 essais). Il la réussi avec brio. Je me laisse du coup tenté par la pente. J’aval ce slalom avec succès aussi, mais pour rien, Alex ayant déjà assuré.


- Apnée traction : Alex, la tronche dans un seau, moi accroché à une barre. Le but du jeu étant pour moi de faire un max de traction pendant qu’Alex a la lourde tache de me laisser un max de temps pour tracter. Résultat, 13 tractions avec la gueule bien rouge, tandis qu’Alex lui a du s’endormir dans l’eau, tranquille le collègue.


- Balise aquatique : a mon tour de me baigner, je dois rejoindre un ilot à 25m d’eau fraiche plus loin pour récupérer une balise, mais nous les Bretons, on n’est pas des fiotes, comme j’avais zappé le lycra, j’y saute en slip (ca pique un peu quand même). Pendant ce temps, pas de répit pour Alex qui doit faire un max de sauts à la corde en une minute. Je crois de mémoire que Môssieur a fait 83.


- Biathlon Fun : Une sarbacane, 4 dards. Le but est de les mettre dans le mille, sinon, c’est un tour de piste par loupé. Oups ! j’ai tout raté. Nous faisons donc 2 tours chacun.


- Paddle Board : Alex devait 100m allongé sur une planche et avancer à la force des bras, avec un virage à négocier. Il a réalisé un super chrono, que je ne me souviens plus.


- Eau vive : Attention, là, c’était l’éclate. 2 descentes de rafting avec Alex en barreur. C’était un sacré défouloir, le bon gros délire.


- Speed relais CO : Aie, ça commence. 7 balises à trouver en 20min, dont une en azimut avec distance et angle. Alex prend les 3 premières (sans même savoir à quoi ressemble une balise). Pendant ce temps, j’en profite pour compléter les quizz nature à remettre à la fin de la matinée. Alex rentre en 8 min, pas mal ! Je prends le relais. Les balises sont extrêmement simples à trouver, à part la dernière qui m’a fait découvrir que les angles étaient en sens horaires. Nous bouclons l’épreuve en 16 min, sans difficulté.


- Parcours tribal : j’ai mis mon meilleur homme là-dessus. Départ canon à 4 pour l’’ascencion d’une grande toile d’araignée, arrivé là-haut descente puis course sur un pont de singe et toboggan pour enfant (étonnant qu’on en ai pas shooté 2 ou 3 au passage).Saut par-dessus une rivière, rampage sous des filets type militaires puis sprint final. Alex fini premier de sa course et réalise d’après le juge, un des plus beau chronos.


- Ultimate Frisbee : l’épreuve de trop pour moi, je suis vraiment mauvais en jeu de plage, je me rate au deuxième niveau.


Il est 11h35, 25min avant la neutralisation. On se décide à aller faire la CO optionnelle, c’set chaud, mais on va s’en sortir en se séparant. Pendant qu’Alex récupère de ses exploits, je vais en prendre une désaxée, puis Alex part d’un côté, moi de l’autre pour prendre le reste (en mémoire pour lui, pas mal !). Les balises sont des mots qui nous aident à trouver le mot mystère (à la père fouras) Police, terre, jeu, table, note…on n’a pas trouvé, alors on a mis carte. Dommage, c’était ronde, tellement évident quand on le sait ! Ca y est, la matinée est finie, on s’en est pas mal sorti, avec 1h31 de bonif et pas de pénalité comme nous avons réussi à faire toutes les épreuves.

On a a peu près 20min de pause bouffe (que l’on a trimballé pour notre part toute la matinée, quelle organisation du team).



12h30, départ de la deuxième partie du Raid, plus conventionnelle... Nous partons tous ensemble sur un trail de 1,5km, pour étirer le peloton. Je sens Alex chaud, il est 30m devant moi, collé au guide en VTT. Au bout de cette partie, nous nous séparons, Alex se dirige vers les canoës pour la CO mémoire, pendant que je m’élance vers le trail de 6km avec balises à dénicher (plus ou moins…). Je réussi à courir dans la foulée des premiers, malgré les quelques passages casses pattes, je garde le rythme. Je boucle cette partie, toujours dans le premier groupe et me dirige vers les canoës pour à mon tour faire la CO (comme prévu initialement). Là, pas d’Alex pour échange de matos. Je questionne un mec du staff qui me dit que ces épreuves étaient à faire en équipe, et que mon collègue doit être dans le trail du coup. Bien joué, on a pas écouté les consignes, nous étions resté sur le programme initial (on retiendra la leçon pour la suite).J’attend 5 bonnes minutes pendant lesquelles je photographie dans ma tête la CO mémoire, 3 balises à prendre sur le lac (2km pour l’épreuve). Alex arrive, on embarque. Attention, je suis novice en canoë, mes épaules vous le confirmerons. Notre départ consistait pour moi à arroser Alex, puis j’ai compris le truc avec ses conseils, et là attention, ça a envoyé !!! ;-) . Bon, les balises ont été récupérées facilement d’un point de vue CO. Retour sur la terre ferme, et direction le parc à vélo, presque vide (aie !).


Nous nous élançons pour 8km de VTT au Read Book, avec 2 balises à pointer. Le départ est folklo, à l’image de la suite, car notre porte carte n’étant pas arrivé dans les temps, nous nous devions de tenir la carte à la main (pas glop !). Dans un premier temps, nous avançons d’équipes en équipes, pour parer notre souci de Book, ce qui nous a permis de bien remonter. Les parcours sont assez roulant et balise en azimut, trouvée sans difficulté (merci à l’attroupement de VTT sur la première).


Nous arrivons à la CO au score, avec 11 balises à trouver en 40 min dans un grand parc, plein de sous-bois, et de marais… Le choix que nous avons fait semble être l’inverse de la plupart, car nous n’avons fait que croiser des concurrents. Nous perdons un peu de temps au départ (le temps pour moi de me mettre dans la peau d’un orienteur), nous trouvons notre première cible, après avoir sauter par-dessus le beau ruisseau. Pour la suivante, Alex propose une traversée de rivière (oui, le ruisseau s’élargi) mais à sa grande surprise, le fond est loin, et surtout très vaseux, je l’aide à en sortir. On passe à une autre, on y reviendra à la fin, on ne passera pas loin. Nous enchaînons 2 balises facilement (bien que perchée bien haut pour une), pour arriver face à un marais. Question : soit nous faisons un détour de 10min, soit nous sommes couillus et passons dans le marais, qui de la berge, sent déjà très fort. On y saute, un par un, en s’accrochant aux peu de branches qu’il y a, nous avons de la flotte boueuse jusqu’au bassin. On y est, on pointe et direction la suivante. Non ! Encore une traversée, allez cette fois on y va plus franco, mais je me rate et me retrouve immergé jusqu’au cou dedans. Pouah ! En sortant, j’entend des cris de personnes en train de se faire piquer par des guêpes, dites donc, c’est Indiana Jones et la CO maudite ou quoi ? Le reste de la CO se passe sans encombre, si ce n’est Alex qui a salement chuté en descendant chercher une balise en contrebas. On a eu peur pour l’épaule, mais ça va. Avant de rentrer on passe prendre la balise laissée de côté au départ. C’est bon, CO bouclée en 34 min, avec les 11 balises dans la musette.


On reprend les VTT pour 14km au Carte Book. Une fois de plus, beaucoup de mal à se lancer au niveau de l’orientation. Nous faisons route avec une autre équipe, mais au bout d’un moment, je ressent un doute et suggère un demi-tour. Les autres refusent, dommage, nous avions raisons car nous rattrapons d’autres équipes dans une grosse côte pleine de caillasse. J’ai la caisse à ce moment là, Alex commence à ressentir un coup de moins bien. Nous commettons une autre erreur d’orientation et revenons sur nos pas pour nous remettre dans le droit chemin.

Nous arrivons sur le mini trail spécial crampons (1km) avec 1 balise à ramasser, un seul d’entre nous doit y aller, je me mouille pour laisser Alex récupérer. Nous repartons sur la Carte Book, nous sommes à ce moment de la course dans un peloton jusqu’à une balise, après laquelle une fois de plus nous ferons une lourde erreur d’orientation. Une longue portion de route, nous faisant rejoindre un autre site, va nous faire perdre notre concentration et commettre une autre belle erreur d’orientation, mais cette fois-ci, ce sont les indications du Book qui ne correspondent pas à la réalité géographique. J’alerte l’orienteur du team nous accompagnant, on est d’accord, on fait demi-tour sur 2km (dur pour le moral). Remontés, nous avoinons jusqu’à la balise suivante, bien cachée au fond d’un terrain semé de branches, plus griffantes les unes que les autres. Nous nous dirigeons maintenant vers le Run and Bike, mais nous réalisons que la barrière horaire est dépassée de 15min, nous ne pouvons y aller, ce qui est synonyme d’un pénalité de 2h, dommage…

Il ne nous reste plus qu’à passer à la dernière épreuve 11km de VTT, toujours au carte Book. Là Alex est à la traîne, je pense qu’il sent la fatigue que ma concentration sur le book me fait oublier. Après une folle descente comme nous en avons eu pas mal durant cet après-midi, une balise à l’azimut nous attend. Nous la prenons une fois de plus sans difficulté. Ca sens la fin, on commence à recroiser des concurrents égarer. Nous arrivons à plusieurs sur la dernière balise à prendre de la journée, dans ce qu’il appelle la grotte, au bord de l’oise. Nous repartons les premiers avec Alex, pleine balle vers la fin (ce qu’aime Alex, quand il ne faut que rouler !). Dernier portage du VTT, l’envie d’arriver me fait oublier la fatigue musculaire de cette folle journée, et me chope des crampes foudroyantes aux quads des 2 cuisses. Allez, il faut tenir, il est 17h20, on a 10min pour rentrer et les concurrents reviennent forts. Nous sommes de retour sur la base, je fais mon dernier mauvais choix d’orientation de la journée.

17h25, nous sommes arrivés !!!! Pas mécontents de s’asseoir, avec un bon hot-dog de la maison Fun Events !


Au classement, nous faisons 25ème au scratch, sur 63 équipes au départ et 57 finishers, on s’en contente pour une première expérience.

Très bonne première expérience de Raid. Nous en sortons avec des tas de souvenir et de leçons à retenir pour les prochaines épreuves.


Merci à tout le Team Fun Events pour cette organisation, à la hauteur de nos espérances.


Merci aux partenaires du Team RaidsAventure.com pour le matériel utilisé sur ce Raid :

- Boisson énergétique Carbo Max de chez GO2 (mon dosage : 70g pour 2l)

- Chaussettes de trail Monnet (une paire le matin, une l’après-midi)


vendredi 5 octobre 2007

Croix de chamrousse 3 oct 07, par Benoit




Initiallement, je devais aller courir la dernière étape du Grésivaudan X Press à Chamrousse, mais la faute aux enbouteillages et à mon organisation désatreuse... je suis arrivé bien trops tard pour voir les autres coureurs.

Pas grave je suis tout de même monté, à la nuit tombante, et je suis redescendu de nuit, seul. Malgrès les conditions incertaines, la montée était très sympa, assez rapide (25 minutes sans batons et sans me mettre trop la mort).

lundi 1 octobre 2007

CR du Triple Fun, vu par Kévin

Ca y est, la rentrée sportive pour le Team Raidsaventure.com. Pour cela et vu que nous ne nous sommes pas entrainés depuis un moment, Alexis et moi avons privilégié le coté ludique au côté sportif en s’inscrivant au Triathlon Nature de Fun Events, du moins c’est ce qu’on croyait…

Dimanche matin, après avoir écouté la douce voix de Lionel, le speaker de Fun Events, accompagné de la douce mélodie du clairon (ou je ne sais quoi d’ailleurs), nous nous retrouvons les pieds dans l’eau, avec un simple lycra (brrr) et 1 petite heure de sommeil pour Alex (rrrronffflle….).

Ca y est le départ est lancé. Nous nous sommes placé à l’arrière, je ne sais pas pourquoi, peut-être la nette impression d’être des briques en natation. Ca joue sec des coudes (enfin sec…), au premier virage, certains y mettent même les jambes. Au bout de 200m, je vois un mec me doubler sur le dos, à la cool : c’est Alex ! Je me relance en crawl (oui, parce qu’en fait, je brasse, essentiellement…). Ca y est, la cale de sortie arrive, direction le parc à VTT (400m pieds nus) pour se changer. Alex arrive après moi, mais en ressort avant (je suis une vraie nana). Il a la gentillesse de m’attendre. Je sors du parc en 0:15:39, en 71ème position.

C’est partit pour 20 bornes de VTT, en 3 boucles. Le premier Km, j’ai un peu de mal à me lancer, je double, mais en m’arrachant, pendant qu’Alex, toujours aussi cool n’a même pas les mains sur le guidon, la chambre !!

Un cadeau spécial Fun Events nous attend, nous faisons un passage dans le lac en VTT, jusqu’à mi-roues, on cas ou nous soyons déjà secs je pense !

Premier tour très roulant, Alex reste avec moi, par solidarité. Le deuxième tour lui fait plus appel à nos talents de pilotes, c’est là que je m’éclate vraiment, dans c’est passage rapides en slalom à travers les arbres. Ce tour ce termine sur du roulant, Alex part tout seul devant. Le troisième tour, semblable au premier m’a presque fait regretter mon choix de ne pas prendre les pédales auto, tant il étant roulant, tout en puissance. Je termine cette seconde épreuve en 0:57:04, signant le 27ème chrono.

Que les jambes sont lourdes pour cette 3ème épreuve, les 5 km de trail. Le terrain est très plat (heureusement, vu l’état de mes cuisse à ce moment du Tri), c’est de la course verte avec tout de même un franchissement de rivière (oui, les pieds mouillés, c’est leur crédo). J’ai vraiment beaucoup de mal à trouver le second souffle que j’ai habituellement en trail sur le final. Je réalise le 48ème temps du trail, en 0:23:56.

Au classement final du Triple Fun, je me place à la 40ème place sur 97 partants et 93 finishers en 01:36:39. Alex fait 28ème, en costaud.

Belle première expérience Tri, superbement bien gérée par le staff Fun Events.

mercredi 5 septembre 2007

Parcours 3D du Courmayeur Champex Chamonix

La voici ! Le parcours 3D réalisé à l'aide du GPS Géonaute Keymaze 300. Le tracé ne commence qu'à Arnuva (par peur de manque de batterie).

vendredi 31 août 2007

Ultra Trail Courmayeur Champex Chamonix, vu par Benoit

Courmayer - Refuge Bertone

12h30, le départ est donné avec 30 minutes de retard. 30 minutes sur une course de plus de 10 heures ce n'est pas énorme, juste le temps de commencer a prendre quelques coups de soleil. Les speakers italiens et français ont mis une ambiance de fou, le départ fut très impressionnant et émouvant.

Le simple fait de passer sous l'arche de départ me fait piquer les yeux, cela fait tellement de temps que je pense à cette course, et même si ma préparation n'est pas au top, je compte profiter pleinement de mon excursion autour du mont blanc.

Nous courrons un peu dans Courmayer pour le folklore, c'est impressionnant le monde qu'il y a.

Puis rapidement nous attaquons la montée vers le refuge. C'est une montée très raide en single. Heureusement que nous sommes dans les bois car avec le peloton qui est groupé, on n'avance pas très vite et il fait très chaud.

Je me suis placé sur la ligne en milieu de peloton, aux alentours de la 1000e place.

La montée régulière ne casse pas trop les jambes, en revanche je pense que je serai monté plus vite sans cette foule. A posteriori, la vitesse d'ascension a été parfaite car elle a permis de m'échauffer sans passer trop de forces.

Il m'aura finalement fallut près d'1h15' pour arriver au refuge.

Refuge Bertone - Refuge Bonatti

Je suis encore tout frais et je décide de ne pas m'arrêter au premier ravitaillement. Il y a beaucoup de monde et ce "saut" de ravitaillement va me permettre de doubler tous ceux qui se sont placés devant sur la ligne de départ mais qui ne sont pas en grande forme. Je pense notamment à cette portion assez roulante ou il sera possible de courir. Une fois sur le chemin je me rends compte que j'ai fait le bon choix. Le chemin est roulant par son profil, mais assez étroit et il est difficile de doubler.

Au loin, tout au fond de la vallée on aperçoit le grand col ferrret, notre futur objectif. Il nous reste cependant pas mal de bornes jusque là et il faut que je reste concentré. Ma technique est simple : je ne cours que quand cela ne me demande pas d'efforts. La course étant longue, il me faut absolument préserver mes muscles pour les vraies difficultés à venir. Je pense notamment à la succession de cols qui vont solliciter mes quadriceps.

La traversée vers le refuge se fait tranquillement, je commence à prendre mon rythme, je me sens bien pour le moment.

L'arrivée vers le refuge se fait par un coup de cul. Vue du refuge c'est très sympa, les randonneurs et touriste ne s'y sont pas trompés. C'est impressionnant le monde sur le bord du chemin.

Refuge Bonatti - Arnuva

Je profite du ravitaillement pour commencer à manger un peu. Le rythme du début de course et la concentration m'ont fait enchaîner les kilomètres sans le moindre ravitaillement. Or il est important de préparer la suite de la course.

Afin de préserver mon intégrité musculaire, je vais prendre sur tout le début de la course des barres "ProBar" de GO2.

Je ne m'attarde pas au ravitaillement, je reste juste le temps d'avaler deux verres de coca et hop !

Le chemin vers Arnuva continue de remonter la large vallée vers le grand col ferrret.

Finalement, il n'aura pas fallu attendre le Grand Col Ferret pour que les coureurs s'espacent un peu. Déjà des trous se forment dans le peloton avec différents groupes qui progressent à des allures différentes.

Arrive ensuite la descente bien raidasse vers Arnuva. La première grosse descente de la course. Pour ma part, c'est la sécurité avant tout. Je descend tranquillement en m'aidant des bâtons, toujours dans le but de préserver mes muscles. Je vois des coureurs qui me doublent comme des balles. Je me demande s'ils se rendent compte qu'ils vont attaquer le Grand Col Ferret et qu'il reste encore plus de 70 bornes... D'autant plus qu'en descendant ils prennent des risques, j'assiste d'ailleurs à une entorse en direct.

Étonnamment j'arrive assez éprouvé à Arnuva. Nous avons moins de 20 bornes dans les pâtes, mais je pense que la descente m'a bien fatigué, le temps de rentrer dans la course probablement.

Arrive enfin Arnuva et son ravitaillement, le premier ravitaillement complet de la course. j'avale 4 verres de coca et quelques tranches de copa sallée qui me permettent de compenser le trop plein de sucre des gels et barres énergétiques. Personnellement je suis rapidement écoeuré par les produits énergétiques, et je sais que je dois prendre des produits très salés pour compenser. C'est la seule manière pour moi de me nourrir correctement sur une course de cette taille.

Arnuva - Grand Col Ferret

En quitant Arnuva, je sais que les choses sérieuses vont commencer. Le Grand Col Ferret constitue la première grande difficulté de la course. Plus de 1000 mètres de dénivelé, avec une montée assez raide, et le sommet après 20km de course.

Pour cette montée je ne m'enflamme pas. Je commence doucement. Comme prévu je lance mon GPS maintenant, la batterie devrait tenir jusqu'à Chamonix, et le GPS viendra m'aider la nuit pour les distances.

Dès le début de la montée je sens que ça monte. Un gars qui part avec moi du ravito me dit "c'est moi qui suis plus lourd où c'est la pente qui augmente ?". La pente augmente, mais tu es aussi peut être plus lourd si tu as abusé de la soupe au ravito ;-)

J'attaque la montée pas trop rapidement, je prends mon rythme et j'essaie de le tenir le plus possible. Ce n'est pas facile car la montée est à la fois très raide mais aussi très peuplée : les coureurs qui calent un peu, les randonneurs qui nous encouragent... D'ailleurs c'est très sympa d'avoir notre nom et prénom sur le dossard car j'ai entendu à plusieurs reprises (avec le charmant accent italien...) "allé bénoé". On se sent à la maison.

Au final je me rends compte que je monte pas mal, je garde mon rythme et je ne m'arrête pas. Je double aussi pas mal de coureurs. La montée est très longue, elle me semblait moins longue vue d'en bas... Mais finalement ça passe. Sur la fin, la pente devient moins raide et on longe le flanc de la montagne, je me permets même de trottiner.

Au col par de ravitaillement organisé, mais j'en profite pour avaler une barre et faire quelques photos (pour vous amener des souvenirs ;-) ). Je suis content car je termine cette montée assez frais.

Grand Col Ferret - La Peule

Pas le moment de s'attarder au col. Je sais que j'ai doublé pas mal de monde et je veux en profiter pour être tranquille dans la descente. La descente va être longue et je préfère la faire à mon rythme sans être gêné par d'autres coureurs. La première partie de la descente est assez roulante. Je cours un peu, tout en m'aidant des bâtons pour soulager mes muscles et les articulations. Je fais attention de ne pas m'emballer, la course est encore longue et il faut s'économiser.

Juste avant la peule, les virages se resserrent, la pente augmente un peu, je ralentis pour ne pas prendre de risques. Finalement cette section est passée très vite, descente oblige.

Je me rends compte que tout le monde n'est pas aussi frais que moi en arrivant au ravito de la Peule.

Des gars arrivent tout essoufflés en transpirants comme des fous "on est où ?", "on est à la Fouly ?", "il est où le médecin ?"...

Comme prévu je bois trois ou quatre verres de coca et je repars sans trop m'attarder.

La Peule - La Fouly

En partant de la peule, la descente est tout de suite plus raide et engagée. Il faut avancer avec précaution pour ne pas se vautrer dans les caillasses.

Je m'aide à fond des bâtons pour soulager les cuisses dans cette descente raide. En bas de la descente nous rejoignons une large piste puis une petite route de fond de vallée. Ce sera d'ailleurs la seule sections avec de la route durant l'ensemble de la course.

Cette section a peu d'intérêts. Nous sommes sur la route. La majorité des coureurs a adopté une petite foulée, mais je commence a en voir certains qui n'arrivent plus à courir. C'est plutôt mauvais signe pour eux car il reste plus de 15 bornes avant Champex (mi course).

En arrivant à la Fouly, je me pose quelques minutes. J'avale mes traditionnels verres de coca, je prends un peu de soupe chaude au vermicelle et j'attaque mon saucisson des hautes alpes. J'ai testé ça à la SaintéLyon l'année dernière. A partir d'un moment je suis écoeuré par les produits sucrés. Le seul moyen pour moi de continuer à m'alimenter correctement, c'est de consommer du salé. J'ai donc opté pour du saucisson, plus facile a macher que le jambon cru.

Je sais maintenant que l'on n'est plus très loin de Champex. Il ne reste qu'une 15aine de bornes. A Champex il y aura Hélène et Marion qui sont venues me supporter.

La Fouly - Champex Lac

La simple idée de savoir qu'il y a mes supportrices à Champex me motive a fond. La piste en partant de la fouly est assez large et descend régulièrement, j'en profite donc pour adopter une foulée régulière (11 km/h) qui me permet de gagner du temps sans trop m'user. J'arrive à tenir ce rythme presque jusqu'à Issert. 0 cet endroit on attaque un single assez escarpé à flanc de montagne qui ne permet plus de courir. En fait j'aurais pu courir , mais il y avait du monde devant moi, des coureurs que je ne pouvais pas doubler. Je reste donc derrière et j'en profite pour m'alimenter un peu.

J'appercois Champex et en fait c'est plus loin que ce que j'imaginais. Je prends un coup au moral, car la distance commence a se faire sentir et je vois le jour qui commence a baiser.

J'attaque la montée de Champex à un bon rythme. Je double encore pas mal de coureurs. Mais la montée est longue. Je sais que le ravitaillement de Champex va me faire du bien, je vais recharger les batteries à fond, mais il me reste encore 5 km à tenir, dans cette montée plus raide et plus longue que prévue. Je commence a réfléchir (chose qu'il ne faut surtout pas faire en ultra), à me dire que je suis fatigué, que mes muscles sont douloureux, que je vais mettre 10 heures pour boucler la première moitié de la course alors que les meilleurs vont bientôt arriver à Chamonix... A chaque fois que j'ai l'impression que le col arrive, en fait ce n'est pas le cas et on enchaîne sur une nouvelle montée. On arrive à une maison, je me dis que c'est bon, que ce va être la première d'une série qui m'amènera à Champex... mais non...

Il y a quand même quelque chose qui me rassure, c'est quand je double deux coureurs, dont l'un était entrain de vomir tant qu'il pouvait. Cela m'a fait penser au sketch de florence Foresti qui explique que les bonnes copines tiennent les cheveux de leurs amies quand elles vomissent, en ultra, ce sont les bon copains qui tiennent le Camelback pendant que leur pote est en train de gerber...

Je jette un regard vers celui qui va mieux. Rien à dire, ils savent forcément qu'ils ne sont qu'à un ou deux km maximum de champex.

Finalement je me dis que je pourrais aller pire. Et c'est rapidement que je termine la montée vers Champex. Il commence à faire réellement noir, j'arrive dans le début du village, mais là c'est une feinte, il y a encore un lacet a passer sur un petit single.

A la fin de la montée je vois Hélène et Marion qui m'encouragent. Je termine jusqu'au centre de course en trottinant.

Honnêtement, je suis bien explosé et j'ai besoin de faire une pause. Heureusement qu'Hélène et Marion sont là, ça fait du bien au moral. Je bois 6 ou 7 verres de coca direct. Ensuite je vais me poser à une table. Pendant que je mange deux soupes accompagnées de barres énergétiques et de saucisson, elles me racontent qu'elles ne m'attendaient pas si tôt. Je suis arrivé presque une heure plus tôt que les estimations faites par l'ordinateur en fonction de mon début de course.

Je profite de cette pause pour me changer. Je vire toutes mes fringues de la journée : il y a eu beaucoup de soleil, j'ai beaucoup transpiré et suis donc bien mouillé...

J'enfile un collant long et une carline longue. Je garde mon buff sur le tête et je sors la lampe frontale.

Je décide de garder mes chaussettes. Je pensais changer, mais je suis très bien dedans, je ne ressens aucun frottement et je préfère les garder pour la fin de course en cas de passage dans de la flotte.

Une pause pipi, et c'est repartir pour de nouvelles aventures.

Champex Lac - Bovines

Au total, ma pause à Champex a durée presque 45 minutes. Le temps est passé très vite, mais cette pause m'a fait beaucoup de bien. J'étais limite en arrivant, quand je sors de la tente ravitaillement, je suis comme neuf. La bouffe, la soupe, mes supportrices et le changement de fringues m'ont fait beaucoup de bien.

Je suis tellement remonté que je pars en courant de Champex (pas uniquement devant les spectateurs ;-) ).

La nuit est maintenant complètement tombée. Ça fait drôle, car l'environnement a complètement changé entre le moment où je suis entré dans la tente a Champex et le moment ou j'en suis ressortit. Avec la nuit est arrivée l'humidité. Bien qu'il ait fait très beau toute la journée, le sol est devenu assez glissant, notamment dans cette montée assez escarpée par endroits, qui grimpe dans les pierres (type éboulis). En début de montée je double beaucoup de monde, la pente n'est pas encore très raide et c'est très stable, donc il y a moyen d'en profiter. Par contre, le terrain s'est rapidement dégradé pour de la caillasse et des souches. Mon rythme ralentit et je me fixe derrière une nana qui avance bien, puis un autre gars nous rejoint. Nous formons un petit groupe qui monte rapidement, nous doublons pas mal de coureurs en difficulté. On sent aussi que la nuit, ce n'est pas facile pour tout le monde.

J'ai remarqué un phénomène très drôle (pour moi). Beaucoup de coureurs utilisent une tikka. Cette lampe est bien pour dépanner ou pour un bivouac, mais trop faible à mon goût pour une course de ce type. Moi, ma Myo XP éclaire à plus de 60 mètres c'est énorme. Tous ces coureurs que j'ai doublé, au moment ou je suis derrière eux ils se mettent à voir comme en plein jour. Une fois que je suis passé, ils ne voient plus rien :-) arf trop drôle.

J'effectue toute la montée en carline, mais arrivé en haut d'un coup un énorme froid m'enveloppe. Je pense qu'il y avait un peu de vent et le fait de sortir des arbres nous étions plus exposés. En arrivant au ravitaillement je m'habille vite : gore tex pour le vent et conserver la chaleur du corps, et gants pour les mains car j'ai les doigts qui sont tout froids. Au ravitaillement, à part le froid je vais bien, je me sens bien, mais comme il y a la queue à la soupe je décide de ne pas m'attarder pour ne pas prendre froid. J'avale juste deux coca.

Bovines - Trient

Avant de commencer la descente vers Trient, il nous faut passer par un petit col qui nous oblige à monter un peu. C'est pas plus mal car ça permet de se réchauffer.

La descente est terrible. A ce stade de la course on espère tous une descente facile, propre au sol. C'est tout l'inverse : très raide, très dur, très technique. Impossible de relâcher son attention dans cette descente. Ceux qui se déconcentrent vont directement à la faute, j'assiste à plusieurs chutes.

Un peu avant Trient la piste s'élargit et devient plus facile, j'en profite pour courir un peu et dérouler, mais je sens que les jambes commencent à être dures. Je vois en bas du trou Trient et ses lumière. J'aperçois en face les lumières des autres coureurs qui montent vers la dernière grosse difficulté de la course. Ça ne va pas être de tout repos.

En arrivant à Trient j'aperçois Hélène et Marion qui m'attendent. En entrant dans la tente ravitaillement, ils ont séparé la tente en deux parties : la partie coureurs et la partie public. La partie publique est remplie par une bande de pochetrons qui mettent une ambiance de fou. Je me ravitaille avec une soupe et une barre énergétique. Je bois quelques verres de coca et hop. Plus on est fatigué et moins il ne faut s'arrêter. Avec la fatigue je me refroidis rapidement.

Trient - Frontière

En repartant de Trient, je me sens encore bien. la descente vers Triens a été pénible mais j'espère que la montée va me faire du bien (c'est paradoxal...).

Autant j'avais bien apprit tout e début de parcours jusqu'à Champex, autant, j'ai beaucoup de mal à me souvenir du profil et du parcours à ce moment de la course. D'après ce que je pouvais voir de l'autre coté de la vallée, le chemin avait l'air de monter. Ce fut effectivement le cas. Sans aucun doute la plus raide de toutes les montées rencontrées sur ces 90km de course.

Malgré la pente qui s'élève je garde mon bon rythme. Je double encore pas mal de coureurs. Par contre au bout de 15 minutes je rejoins un gros groupe. Impossible de les doubler tous, cela prendrait beaucoup trop de temps. Je risquerai aussi de me blesser ou de m'épuiser. Je prends mon mal en patience. Je me fixe à l'arrière sur leur rythme, un peu moins élevé que le mien.

Alors je ne sais si c'est la fatigue ou le fait de ne pas avancer à mon rythme, mais j'ai commencé à me sentir moins bien. On a doublé un coureur en train de gerber sur le bord du chemin, on a aussi doublé des gars qui étaient allongés dans l'herbe, seul au milieu de la montagne... C'est pas un endroit où je m'arrêterai perso. Du coup je décide de rester accroché à ce groupe en attendant le sommet et la possibilité de me ravitailler. C'est ce que je fais. Je jette régulièrement un oeil à mon altimètre pour savoir où on en est de la montée, le GPS constitue aussi un formidable compagnon pour savoir où j'en suis.

En arrivant en haut je me pause sur le bord du chemin, je sors mon saucisson des hautes alpes ainsi qu'une barre énergétique et je me fait un petit festin seul dans le noir en regardant les lumières dans la vallée. Finalement je me rends compte que c'est la première fois de la course où je prends le temps d'admirer un peu le paysage. Il faut dire que je suis extrêmement concentré sur ma progression depuis le début de la course.

Une fois que j'ai terminé de manger, je reprends ma route. Au total ma pause n'a durée que 5 minutes mais m'a fait beaucoup de bien. Je repars en trottinant et je reviens rapidement sur le groupe avec lequel j'étais. Nous passons ensemble au poste de secours à la frontière

Frontière - Bovines

Le poste de secours est situé en haut de la montagne au milieu de rien. Il y a trois nanas bien courageuse, emmitouflées dans des couvertures, a mon avis ça doit bien cailler ici. Bon courage à elles pour cette nuit...

Je reste derrière le groupe que je viens de retrouver et nous attaquons la descente qui est raide mais propre dans un premier temps, mais qui deviens rapidement très raide et très crade. En réalitée, la même descente de jour serait passée tranquillement, mais la nuit et l'humidité rendent les roches et les souches très glissantes, et l'exercice périlleux.

Je commence a souffrir dans cette descente. Je pense que j'ai été tellement concentré depuis le début de la course que ma tête a un peu envie de se relâcher. Mais je garde le contrôle de ma progression, toujours en m'aidant beaucoup des bâtons afin de soulager mes muscles. En revanche, dans la tête ce n'est plus ça. Je commence à réfléchir. En ultra il ne faut pas réfléchir, il faut se battre. C'est pas bon de réfléchir. Je commence a avoir très mal aux jambes, cette descente devient interminalble.

Je pensais que l'on allait arriver directement au village. Du coup quand j'ai vu que la pente s'adoucissait et que l'on s'approchait de la civilisation j'ai commencé a lâcher les chevaux. Fausse alerte, nous sommes d'abord passés par un petit hameau. Gros coup dur au moral car en quittant le hameau, je ne vois plus aucune lumière, je me dis que Bovines doit être encore loin.

La descente sur les pistes de ski n'arrange pas les choses. Je crois que je déteste descendre les pistes de ski autrement qu'en ski ou en vtt...

J'arrive à Bovines complètement explosé, le moral dans les salomons xa pro xcr. Heureusement que mes supportrices sont là. Ça fait du bien de se sentir aidé. Malheureusement elles ne peuvent pas entrer dans la tente ravitaillement. Elles me regardent de loin remplir mon camelback et boire mes verres de coca.

Bovines - Argentières

Je ne traîne pas au ravitaillement. Je sors rapidement pour aller voir Hélène et Marion. Je décide de partir rapidement car comme je suis moyen, plutôt en finir rapidement. Je sais qu'il doit rester a peu près 18 bornes pour aller à Chamonix. Je sais aussi que je vais terminer la course sauf accident. Finalement, cela me fait du bien de me dire ça. J'ai l'impression que ça m'enlève un poids.

Hélène et Marion me rappellent que le dernier col à passer est facile et très court.

Je leur donne rdv à Argentière dans 1h30 afin de se voir une dernière fois avant Chamonix. Puis je me motive comme je peux pour terminer.

Dur de repartir, dans la tente de ravitaillement je vois des gars complètement explosé, d'autres qui dorment par terre, d'autres qui ont les pieds en sang...
Faut pas rester là.

Je me passe en mémoire les paroles d'Hélène et Marion "le dernier col est facile". Je repars d'abord en marche rapide, puis j'allonge mes pas, puis finalement je cours. Le chemin est plat dans un premier temps, puis la pente augmente. Je continue sur ma lancée et je passe tout le col en courant. Je double beaucoup de coureurs qui ont du mal a avancer. A chaque virage, le chemin monte encore... je me dis que c'est le dernier virage avant la descente, mais non... Finalement ce col est assez long, surtout quand on le passe en courant.

En partant de Bovines, je me dis que mon objectif est de terminer en moins de 20h, chose normale car ma moyenne globale correspondait jusqu'à maintenant à 20 heures de course.

J'enchaîne ensuite la descente rapidement et j'arrive à Argentière. Je suis trop content, j'ai mis beaucoup moins d'une heure, mais malheureusement je ne peux pas partager cette joie avec Hélène et Marion car elles dorment dans la voiture (je leur avait dit 1h30...), du coup je ne traîne pas au ravito, un verre de coca, il ne reste maintenant que 9km avant Chamonix. En partant je sors le téléphone du sac et j'appelle les filles "Salut, je suis passé a argentière et je suis déjà partit, vous pouvez aller m'attendre à Chamonix, je n'en ais plus pour longtemps". Elles étaient surprises ;-) .

Argentières - Chamonix

En repartant d'argentière je jette un coup deuil à mon chrono : un peu moins de 17h ! Ouah ! moi qui croyais que j'allais boucler en 20 heures, je me dis que c'est jouable en moins de 18h.

Il ne me reste qu'une 10 aine de bornes, c'est le début d'un contre la montre individuel.

Je fais attention de ne pas m'enflammer trop mais je cours à un bon rythme. Je double tous les coureurs qui m'avaient passé dans la descente quand j'étais pas terrible. D'après mes souvenirs le profil est descendant jusqu'à Chamonix. En réalité il y a deux montée pas dégueu que je passe en courant. puis toute la fin en plat descendant.

Au dernier point de contrôle je pars tout droit. Heureusement un coureur m'appelle, j'avais raté le fléchage. Retour en arrière puis je récupère le bon chemin.

La fin est longue. Je coure a un bon rythme, mais le plat et la comparaison par rapport aux paysages précédents rendent la chose monotone.

Pas le temps de m'endormir, je me bat contre mon chrono et Chamonix est proche.

J'entre dans Chamonix au petit matin, vers 6h. C'est vide, le marché se met en place. Il y a tout de même quelques lève tot qui nous encouragent.

Puis je me rapproche rapidement du centre ville. En tournant dans le dernier virage j'aperçois la banderole d'arrivée. Il y a un peu plus de monde ici. Plus que 150 mètres pour savourer.

Je passe sous l'arche d'arrivée après 17h45 d'efforts. C'est une immense émotion. J'ai les yeux qui me piquent très fort et j'ai du mal à réaliser.

Je n'ai presque pas préparer cette course, je me suis contenté de faire des séries dans la montée de 25m D+ a proximité de chez moi et aujourd'hui après cette longue journée et nuit d'efforts je termine le CCC, c'était presque inespéré.

Les avis autour de moi étaient plutôt du genre "n'y vas pas tu vas te faire mal", "t'es pas assez entraîné"... Je suis bien content d'avoir terminé.

Finalement a part un coup de moins bien dans la descente du dernier grand col, la course s'est parfaitement bien passé pour moi. J'ai été concentré du début à la fin, je n'ai commis aucune erreur. Bref une course presque parfaite.

Je remercie énorméement Hélène et Marion qui m'ont soutenues durant toute la course.

Je remercie nos partenaires, et notamment GO2 qui m'a permis de m'alimenter correctement sans connaître de défaillance, ainsi que Monnet pour ses chaussettes de trails. J'ai gardé les mêmes chaussettes durant toutes la course : pas un strap, pas un pansement, pas une ampoule, pas un échauffement : des chaussettes parfaites !

Je reviendrais plus longuement sur une analyse technique de ma course : les points forts et les points faibles, les choses améliorables.

Je ferai aussi une checklist de mon matos.

Séjour de préparation au CCC dans les Hautes Alpes

Avant le grand saut vers Courmayer, un petit séjour dans les Hautes Alpes histoire de se reposer un peu et de s'acclimater à l'altitude...

Lundi : Footing 12km, 1200m D+.
Départ de Serres, puis montée au relais en passant par la crête


Mardi : VTT. Gros mauvais temps, tenue Gore Tex intégrale.
Grosse galère, les vtt dans la glaise, plus possible de pédaler. Après un long portage avec les vélos de 30kg sur le dos, le final se fait dans le Buech, pour tenter de laver le matos.