lundi 17 décembre 2007

Saintélyon 2007, vu par Benoit



Après le CCC je m'étais promis de ne pas retourner sur la Saintélyon. Le parcours et les paysages étaient tellement beaux qu'il était pour moi impossible de retourner sur la Saintélyon et ses longues portions de route, et son profil assez plat et monotone...
Finalement, en octobre je me laisse tenter pour accompagner Guillaume pour sa première Saintélyon.

Samedi : Direction St Etienne en Train, je retrouve Guillaume à la Gare de Lyon puis on prend le TER surchargé de coureurs pour la Saintélyon. Il n'y a plus de place, donc le trajet se fera par terre pour nous. On avale notre dernier repas de pates dans le train, et on arrive rapidement à St Etienne.

C'est excellent de voir les habitants halluciner devant la marée humaine qui sort de la gare et qui se dirige vers le parc des expositions.

Quand on entre dans le hall ou tous les coureurs sont réunis, c'est très impressionnant. Beaucoup de monde, que des coureurs dans tous les coins, beaucoup d'ambiance avec un speaker qui fait le show, des acrobates qui se tortillent sur des cordes à plusieurs mètres de hauteur... ouah !
On récupère nos dossards et on se prépare tranquillement.
On retrouve des têtes connues (Alain Brunerie de la CO, Benoit Laval de Raidlight...). Alain nous dit que son fils (Romain) veut boucler en 7h... Moi aussi l'année dernière j'ai voulu boucler en 7h, je me suis vite rendu compte que ce ne serai pas possible. Cette année, avec Guillaume on se fixe 8h - 8h20.

A minuit, direction la ligne de départ. On décide de ne pas se placer trop loin pour ne pas être trop dérangé pour le début de course. Le départ devait être donné avec un feu d'artifice... il n'en sera rien. Un grand moment de solitude pour l'artificier je pense. La pluiepré-départ y est peut être pour quelque chose.

Puis le départ est donné. Toujours très impressionnant. Il faut être prudent et très concentré sur les premières centaines de mètres, on se bouscule pas mal.

On attaque alors la première partie de course, une dizaine de km sur la route :-( pas glop du tout, surtout pour moi qui ne supporte plus le bitume. Je prends mon mal en patience, je sais qu'en suite ça va être plus sympa, notamment la partie sur les crêtes. Sur cette première partie on a un bon rythme (peut être trop bon...) et on arrive assez rapidement dans les premières côtes qui précèdent les chemins. Je sens mon manque de travail de vitesse au long de ces derniers mois. Jen'ai pas spécialement mal aux jambes, mais je suis juste incapable de courir vite dans les montées. Un bon gros diesel (une LADA lol). Je monte à mon rythme, ça passe. Surtout que je suis assez bien sur les plats et dans les descentes (même si je suis prudent).

Les conditions cette année sont excellentes. Il fait plus beau que l'année dernière. Par contre il fait un peu froid, mais bon c'est cool.

Les pluies et les coureurs qui nous ont précédé ont rendu le terrain hyper gras. Certaines parties sont difficilement praticables. On glisse, on tombe, on perd ses grolles... bref on s'amuse !

Je n'oublie pas de jeter un oeil derrière moi sur les hauteur : le ballet des lampes frontales est magique, c'est très impressionnant. Rien que pour ça, ça vaut le coup de venir sur la Saintélyon.

Au bout de 2h de course, je sens que j'ai moins les jambes. Je me ravitaille correctement, ProBar, AC+, Booster... et je me dis que ça va passer. De moins en moins de sensations dans les jambes. Le plus dur pour moi est de lever les jambes. J'ai l'impression qu'un saboteur a coulé du plomb dans les semelles de mes chaussures... J'avance tranquillement en essayant de me refaire une santé, mais les sensations ne sont pas là...

Même Guillaume me dira un peu plus tard que je ne ressemblais plus à rien... ;-)

On arrive au 30e km, ça fait une heure que je me bas pour tenter de retrouver des sensations, mais rien à faire. Ca empire de minute en minute... La dernière descente vers Ste Catherine un peu technique est un véritable calvaire. Nous n'avons fait que 30km, il en reste 39...

En arrivant à Ste Catherine Surprise ! on voit Romain qui dit qu'il arrète car il a des problèmes digestifs. En deux minutes la course est bouclée. On a l'occasion de rentrer à Lyon en voiture chauffée. Je sais que si on veut arrêter la course plus tard c'est une vrai galère, il faut attendre plusieurs heures dans le froid les navettes. En plus on a fait toute la montée, soit la meilleure partie de la course. Pour moi les sensations ne sont pas au rendez-vous... Pour moi c'est bouclé.
Guillaume décide malgré ses bonnes sensations de rentrer. Il ne veut pas continuer seul. C'est trop monotone, surtout la fin de parcours...

On s'arrête donc à 30km de course en 3h tout rond.
Pour moi pas de regret. Je ne faisais pas de la Saintélyon un objectif et connaissant le parcours, je sais que si on n'a pas les jambes et le moral, ça peut vite tourner au calvaire. Un petit regret tout de même d'arrêter une course. Ce n'est jamais agréable, notament pour Guillaume que avait plus les jambes.
Merci à Romain et son pote pour le retour en voiture chauffée jusqu'à Lyon.
Kévin, désolé, mais il y a peu de chances pour que je t'accompagne sur la Saintélyon l'année prochaine... mais on ne sait jamais...A voir ;-)

1 commentaire:

Kévin a dit…

l n'y a pas que la Sainté, heureusement! A toi de me trouver un autre ultra,...raisonnable ;-)