vendredi 14 mars 2008

Trail de Fontaine de Vaucluse, vu par Benoit




Nous profitons, Hélène et moi d'un we en famille dans le sud pour aller courir le Trail de Fontaine de Vaucluse, organisé par l'asso qui organise aussi le Raid Vallis Clausa. Nous avons couru ce raid il y a deux ans et nous en avions ramené de bon souvenir, notamment la beauté des paysages.

Nous avons de la chance ce we est superbe, il fait très chaud et on a l'impression d'être presque en été. Histoire de me sentir vraiment en vacance, j'opte pour le short, ça change du collant de ski ;-)

En regardant le profil de la course je mémorise les difficultés : une grosse montée sur environ 10 bornes, puis une descente, puis une deuxième belle montée, puisredescente, puis nouvelle montée dont la fin est très raide, puis descente finale sur Fontaine de Vaucluse . En réalité, le profil n'était pas si simple et après le ravitaillement qui se situait en haut de la première grosse montée j'ai été un peu perdu dans ma situation sur le parcours.

30 bornes avec 1200 mD+, je décide de partir tranquillement pour ne pas trop souffrir. Je me place en fin de peloton sur la ligne de départ. Deux bornes après le départ, premier bouchon. On s'engage sur un petit singletrack qui oblige de passer en file indienne. J'en profite pour souffler, puis c'est repartit. Je commence a me chauffer un peu, tout en remontant les coureurs petit a petit. Le problème, c'est que je vois beaucoup de coureurs aux couleurs d'équipesd'athlé. Ils ne sont pas habitué à être "fair play " en course, du coup, quand on veut les doubler, ils ne se décalent pas sur le coté du chemin... Ce fut le cas avec une coureuse quitronait en plein milieu du chemin, tout en voyant que ça "poussait" derrière. Elle n'a pas bougé d'un poil. Il a fallu y aller à coups d'épaule pour faire le ménage. Heureusement, j'ai regardéFrance-Angleterre la veille, et je me suis inspiré de la "technique rugbyman" pour passer... Domage que l'on soit obigé d'en arriver là en trail. Les routars feraient parfois mieux de rester sur leur bitume.
Bref un peu énervé je relance pour reprendre mon rythme dans cette première montée. A partir de ce moment je commence a me sentir bien, les coureurs sont espacés, j'ai mon rythme, mes muscles se chauffent... que du bonheur en perspective. Au passage sur les crêtes je jette un oeil sur la vallée durhône puis du côté de Gordes, c'est magnifique, le soliel est au rdv.

Ce qui me marque sur cette première partie du parcours c'est la technicité du sol. Que du pierrier, impossible de stabiliser sa foulée, il faut tout le tempsetre concentré sur l'endroit où l'on pose le pied. D'ailleurs plusieurs coureurs se font des entorses. Heureusement pour eux que des "coureurs secouristes" ont pris place dans le peloton. C'est la première fois que je vois ça : des coureurs avec une chasuble jaune de secouriste et le sac RaidRevo plein de pansements et de médicaments !

Une fois sur la crête, nous redescendons dans un vallon que nous remontons jusqu'en haut de la montagne. Au début il me semble que le vallon n'est pas très long. En réalité la montée dure jusqu'au 12e km. C'est long... Très long, d'autant pus que la fin raidis un peu. Je commence a souffrir dans cette fin de montée. En fait j'ai eu beaucoup de mal à gérer mon effort sur cette montée dont je ne voyais pas la fin. Une fois en haut, onredescnd légèrement sur une piste avant d'arriver au premier ravitaillement. C'est ici que le parcours de 18km et de 30km se séparent. En fait j'ai l'impression que tout le monde va sur le 18. Quand je m'engage sur le 30, j'ai l'impression d'être seul en course. Le début de la descente est assez tranquille, je me dis que je vais me refaire une santé après cette montée éprouvante... pas de bol, onrenchaine directement dans un pierrier en montée, puis dans une grosse descente très raide et glissante. Impossible de courir, impossible de récupérer. En fait, on monte, on descend... on traverse plusieurs vallons... je commence a être bien cuit.

Nous attaquons une portion assez calme. A peu près plate elle me permet de récupérer. J'ai même un moment d'eufforie en doublant plusieurs autres coureurs. Cette partie roulante me va bien, je me sens mieux et j'arrive a prendre un rythme convenable.

Par contre mes pieds commencent a me faire souffrir. Les chemins sont exigeants. Je vois les distances s'écouler sur le GPS et j'ai l'impression que l'on s'éloigne toujours du point de départ. J'ai en tête l'expérience du Raid Vallis clausa (mêmes organisateurs) où nous avions parcouru des distances bien supérieures à ce qui avait été annoncé. Du coup je lève un peu le pied pour en garder un peu au cas où...

Arrive alors le deuxième ravitaillement. On nous annonce alors 10 kn avant l'arrivée. J'ai 22,5km au gps, le parcours serait donc plus long que prévu. C'est dingue comme une différence de 1 ou 2 km peuvent sapper le moral lorsque l'on est fatigué...

Je me relance sur les chemins. Je ne compte plus les montées et descentes. Le profil affiché au départ de la course était très simplifié. Je commence a être complètement explosé. Je pense que cetrail figure parmis les plus difficiles physiquement dans tous les trails que j'ai pu courir.

On attaque enfin la dernière montée de la course. Je sais que c'est la dernière car lors du briefing les organisateur nous ont prévenu qu'il faudrait probablement s'aider des mains pour monter... Effectivement cette montée m'explose complètement. Je suis obligé de faire des pauses pour souffler. Je suis bien mort. Nous sommes dans un bon gros mur qui me force à certains moment de poser les mains par terre pour m'aider.

Une fois en haut nous r'attaquons une nouvelle descente très raide. Impossible de souffler. Mais la fin de course est proche. On passe une dernière bosse qui me termine les jambes. Puis dans la descente je vois que je suis juste au-dessus du village. L'arrivée est bientôt là.J'aperçois Hélène sur le bord du chemin, tranquillement installée en train de bouquiner (a priori sa course s'est bien passée). Puis je franchis la ligne d'arrivée en 3h50'... OUF !

J'ai rarement été autant fatigué pendant et après une course.
Ce trail restera dans les archives comme l'un des plus difficile physiquement de tous ceux réalisés jusqu'à maintenant.

Bravo aux organisateurs pour ce parcours beau et exigeant.

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